Direction Orléans, pour les joutes du Duc Lexhor… encore une magnifique idée de celui-ci. Tout ça pourquoi ? Pour joindre l’utile à l’agréable. Il a besoin d’un héraut et qui plus est, trouve que c’est une formidable occasion pour notre blonde duchesse de se trouver un époux… Dans le genre idée foireuse, y a pas mieux… mais c’est du Lexhor direz-vous, donc on lui pardonne… ou pas !
Pour sur, avec un visage sérieux et un tabard trop large dans lequel elle flotte, elle allait être à son avantage et se trouver des prétendants. Y en a vraiment qui devrait arrêter de croire aux miracles !
Bon, il y avait tout de même quelques points positifs à son malheur d’avoir été l’élue du Duc. Elle allait voir la Comtesse Deedlit et elle aimait beaucoup l’ambiance des joutes, surtout lorsqu’elle n’était pas obligée d’y participer activement. Elle espérait que Deedlit pourrait lui offrir sur un plateau d’argent quelques ragots croustillants à se mettre sous la dent. Avec un peu de chance, son amour de suzeraine serait dans les parages. Elle en avait des choses à lui raconter à la prude Saint-Just.
C’est pas tout ça, mais voilà que le voyage arrivait à sa fin. Une fois à l’intérieur du domaine d’Alluyes, la duchesse se décida à sortir la tête et le reste de son corps de l’attelage et se fit annoncer.
Bonjour, veuillez annoncer la duchesse de Brienne et de Jaulges, Dame de Menneville, sa Grace Maltea Wagner di Favara. Je suis invitée par sa Grace Lexhor en tant que héraut Royal pour la bonne marche de ses joutes.
Elle aurait bien aimé rajouter la poulette sexy tant attendue par sa Grace le coquelet mais la ferma. Après tout, elle n’allait pas déjà se donner en spectacle alors qu’elle ne connaissait personne hormis le seigneur des lieux et la comtesse qui serait juge de machin truc. Et puis l’humour aurait pu être mal interprété comme à l’accoutumée.
Un soupir s’échappa des lèvres ourlées de la blonde qui déprimait de plus en plus des mentalités de ses pairs. Si une femme et un homme… surtout lorsque cette femme avait une réputation de mangeuse d’homme… se livraient à des conversations loufoques et purement amicales, automatiquement, une rumeur courrait comme quoi ils étaient amants… quelle chienne de vie tout de même….