Une soirée aux saveurs hellènes

Affairé dans sa cuisine, Sindbad composait un repas dont, il l'espérait bien, tous se souviendraient.

Il avait prévu de larges quantités d'ouzo. Cette boisson parfumée embaumerait les palais, et délierait les langues, instaurant sur cette soirée un climat de détente et de bonne humeur.

Tout en préparant cet événement festif, l'homme de Constantinople sifflotait.

En parallèle, il s'affairait à la confection de la salade. Son couteau semblait flotter dans les airs, tandis qu'il découpait tomates, comcombres, oignon et olive. Et l'huile d'olive coula comme un petit ruisseau, et l'origan fut saupoudré comme une constellation d'étoiles.

Messages : 627 Date d'inscription : 28/12/2009 Localisation : Orléans

[Non loin, à Montpipeau]

De là, l'on ne sentait pas les parfums qui émanaient des cuisines d'Epieds, au Nord-Ouest.
Dans les Appartements du Duc, le couple d'Amahir-Euphor se préparait à assister à un dîner auquel Sindbad, Seigneur d'Epieds-en-Beauce, les avait invité. Là, il y aurait aussi la Dame de Cheny, et le détail, s'il avait d'abord surpris le Vicomte, l'avait ensuite agacé par le fait qu'en bonne vassale, elle aurait du, avant tout, passer saluer ses suzerains. Mais l'affaire avait vite été oubliée, noyée sous les soies et autres velours.
Pour l'occasion, Montpipeau serait vêtu de sinople, une couleur qu'il affectionnait tout à fait.
Della prête, les suzerains prirent un coche et se rendirent, en un nombre certain de minutes, jusque sur la Seigneurie au Dolmen, voisine de celle aux roseaux.

La route était brève, entre le sommet du Mont Pipeau, jusqu'aux terres riches du grec. Après avoir passé les portes de la forteresse, il suffisait de dévaler la colline par le Nord, de prendre à l'Ouest à la croisée qui menait d'un côté à Rozières, et de l'autre à Epieds, puis, après quelques culbutes se dessinaient les tours du Châtelet vassal.
Là, le coche armorié de Montpipeau n'eut pas même à s'arrêter aux entrées, qui lui furent libres. Mieux, les gardes disciplinés adressèrent révérences au Duc d'Orléans, et à son épouse.
Toutefois, arrivés aux portes du logis seigneurial, les hôtes se firent annoncer.

Leurs Grâces le Duc et la Duchesse d'Orléans.

De là, ils furent conduit dans un salon exigu, dans l'attente du maître de maison.

Sindbad mettait la dernière main à sa salade lorsque l'annonce de l'arrivée de ses suzerains lui fut annoncé.

Le cuisinier devait se muer en hôte, afin que la soirée débutât sous les meilleurs auspices. Il entreprit donc de se laver les mains, et de retirer le tablier avec lequel il cuisinait. Ceci fait, il ressemblait désormais à un hôte, près à recevoir ses invités, et non plus à un cuisinier.

Il se présenta au salon où attendaient le Vicomte et la Vicomtesse...Non, le Duc et la Duchesse d'Orléans. Attention ! Pas d'impair...

Vos Grâces, soyez les bienvenus en la Seigneurie d'Epieds. C'est un honneur pour moi que de vous y recevoir.

Je vous en prie, suivez moi, allons vers le grand salon. Nous y serons plus à l'aise pour y manger et discuter.

Le Seigneur d'Epieds ouvrit le chemin.

Messages : 529 Date d'inscription : 17/07/2010

Montpipeau, un peu avant le départ.

Comment trouvez-vous ma nouvelle robe, Trésor ?
Della tournoya sur elle-même.
Une soirée aux saveurs hellènes Dellaroses

Une soirée aux saveurs hellènes Dellaroses

N'est-elle pas magnifique ?
Elle s'arrêta et tangua un peu, le temps que sa tête arrête elle aussi de tourner.
Puis, adressant un sourire charmeur à son époux : Mon Ange, je ne vous remercierai jamais assez pour ce cadeau...Clarinha est...absolument formidable !
Prenant alors le temps d'observer son tendre, elle continua : Hum...vous êtes très élégant, vous aussi.

On y va ?

Epieds donc.

N'étant jamais venue à Epieds, Della épia absolument tout ce qu'il s'y passait.
C'est joli, par ici. Fut sa seule remarque.

Le Seigneur arriva qui les salua avec une très grande politesse même si Della trouva qu'il ne s'inclina pas assez devant elle. Peut-être avait-il mal au dos ?
Merci, Seigneur Sindbad. Nous vous suivons avec plaisir.

Della était satisfaite de passer cette soirée en compagnie de Sindbad qu'elle avait très envie de mieux connaître.
En effet, les échos qu'elle recevait sur cette personne étaient parfois contradictoires. Les uns le trouvaient très bien, d'autres trop froid et trop hautain...Préférant juger sur pièce, elle avait attendu cette entrevue avec impatience.
Très contrariée par sa vassale qui semblait avoir décidément beaucoup de mal à trouver chaussure à son pied, elle avait menacé de l'envoyer au couvent ! D'ailleurs, ce serait Sindbad ou...le voile ! Telle était se décision et elle ne reviendrait pas dessus.

Alors qu'ils entraient dans le grand salon, elle eut une pensée très amusante qui la força à se mordre les lèvres pour cacher son amusement, elle venait de réaliser qu'étant suzeraine de Aranelle, elle devrait verser une dot au suzerain de Sindbad...

[hrp : tant pis pour celle qui devait arriver, je continue le rp. Qui sait si les évocations de nourriture ne la feront pas venir...]

D'un geste, Sindbad invita son suzerain et son épouse à prendre place dans les confortables fauteuils qui ornaient son séjour. Toute la pièce était recouverte d'une tapisserie, qui représentait une reconstitution de la brillante et glorieuse cité de Constantinople. Des chandeliers judicieusement placés éclairaient la pièce, afin qu'en nul endroit le visiteur ne trouve l'obscurité. Dans l'âtre, quelques braises rougeoyantes assuraient une température agréable pour le visiteur, autant que pour les résidents.

Je vous en prie, mettez vous à l'aise. J'ai donné congé au personnel afin que nous puissions discuter sans craindre en permanence les oreilles indiscrètes du personnel domestique en quête de quelque ragots croustillants à colporter. J'assurerais donc le service.

Et, pour joindre le geste à la parole, le constantinopolitain disparut dans les cuisines, d'où il revint avec trois assiettes contenant de la salade grecque, qu'il posa sur une table basse. Il en prit une qu'il remit à la Duchesse consort, ainsi qu'une fourchette à deux dents :

Je vous en prie, goûtez ceci : une salade de ma composition : des tomates, des poivrons, des concombres, des olives découpées avec une sauce à base d'huile d'olive et d'arômates que j'ai moi même cueilli. Attendez, je vais vous amener de quoi boire avec cela.

Repartant dans sa cuisine, le constantinopolitain revint bientôt avec trois verres remplis d'un liquide blanc. Il en tendit deux à ses hôtes :

Permettez que je vous présente un apéritif très en vogue par chez nous : l'ouzo. Il s'agit d'un apéritif anisé que nous buvons entre amis le soir, lorsque la nuit tombe et que la température se rafraîchit. Goûtez, vous m'en direz des nouvelles...