Feodor se met au fourneau ...

Feodor arriva dans les cuisines ... Personne ?!!! Oups ... Promesse non tenue, gros problèmes en perspectives....La jeune Aemilia ne lui faisait pas peur mais s'il pouvait s'éviter de voir son mauvais caractère ...
Alors ni une ni deux, regarde autour de lui ... des fruits, quelques légumes ici ... Ah tiens un peu de lard...
Et bien allons-y ? Et voici Feodor en train de s'atteler à concocter le déjeuner...
Précepteur oui mais il veut se mettre la jeune Aemilia dans la poche non ? Alors quelques efforts tout de même ...

Nettoie les asperges et les fait cuire.
Pendant ce temps fait sauter, les pointes des asperges dans un peu de lard gras.
Regarde la cuisson des asperges. Décide de laisser du croquant et les sort de l'eau.
Quand tout est prêt, jette les oeufs d'oie battus par dessus le tout et laisse cuire ....

Les odeurs parcouraient la cuisine et Feodor espérait qu'elles arrivent à la jeune Aemilia. Il se doutait que la servante aurait besoin d'aide.

Continue sur sa lancée et nettoie les framboises puis prépare une petite crème avec.

Dans quelques minutes le tout serait prêt. Puis aperçoit un saucisson de Magland. Et bien quelques tranches avec ceci feront l'affaire.

Puis tend l'oreille ... Commence a avoir quelques inquiétudes tout de même....

Le déjeuner était prêt. Bien ... Un oeil vers l'entrée des cuisines ... Pas de nouvelles, pas de bruits.... Et bien, l'avait-on noyée ? !!!
Ou était-elle devenue muette ? Non, impossible.

S'active a tout préparer puis salivant laisse les assiettes au chaud.

La fille du boss Messages : 664 Date d'inscription : 09/05/2010

Mais où étaient ces fichues cuisines? On lui avait dit de descendre, mais on ne lui avait pas dit où était l'endroit où elle devait se rendre. C'est donc une visite pas tout à fait en règle que la gamine effectua au sein du logis. Elle traversa d'abord le petit salon, un endroit cosy où le maître des lieux recevait ses visiteurs de courte durée. Puis, le grand salon. Encore plus grand, comme son nom l'indiquait, paré de mille tapisseries plus magnifiques les unes que les autres - je vous rappelle qu'Aemilia ne sait pas compter - dans la suite de laquelle était sise une encore plus grande salle dans laquelle trônait une table immense, certainement utilisée pour les banquets, puis une encore plus grande salle vide. Son utilisation? Elle le saurait bien assez tôt, quand Lexhor organiserait des festivités en son château avec quelques troubadours pour faire danser les donzelles et damoiseaux.

Mais une fois toutes ces salles visitées, elle n'avait toujours pas trouvé la cuisine. Elle fit donc demi-tour, repassant dans chacune des salles, admirant la beauté des lieux, bouche grande ouverte. C'est tout naturellement qu'elle finit par trouver les cuisines. Instinctivement, son nez avait repéré les odeurs de nourriture, et le reste du corps, machinalement, avait suivi. C'est en trottinant qu'elle arriva à l'entrée de la cuisine, et en descendit les quelques marches.

Le géant était là.

Feodor attendit la jeune fille arriver. Se retournant ...

Et bien vous voilà enfin, je me désespérait ....

Reste bouche bée.... ... de vous voir...

Resplendissante, Aemilia rayonnait. Il ne l'aurait certainement pas reconnu dans un autre contexte.

Une vraie princesse. Vous allez honorer votre famille et être la fierté de votre tuteur, à n'en pas douter.

Puis d'un signe de main lui montre le modeste repas.

Frugal mais j'espère que cela vous satisfera .... Prenons notre temps pour calmer nos estomacs voulez vous ?

La fille du boss Messages : 664 Date d'inscription : 09/05/2010

Le géant la regardait d'un drôle d'air... Comme si un ange était descendu du ciel. Aemilia fronça un sourcil, se demandant s'il n'était pas un peu trop rêveur. Au moins, elle pourrait se jouer parfois de sa vigilance s'il était souvent ailleurs. Ou comment trouver d'ores et déjà les points faibles de son geôlier. Enfin, geôlier était un bien grand mot, elle qui allait vivre dans une prison dorée dont les grilles n'étaient jamais fermées.

Déjà, il l'invitait à prendre place pour manger. Frugal? Le géant allait vite comprendre que la gamine, qui n'avait jamais mangé à sa fin jusque-là, était bien capable de manger de tout, de rien, en petite comme en grande quantité, car manger chez elle relevait d'un moment de fête. Même si depuis son entrée au manoir et son arrivée à Chalon, elle avait davantage mangé à sa fin, car elle avait eu la chance de rencontrer des gens qui avaient pris soin d'elle.

Malpolie, mais surtout pas encore éduquée, la blondinette grimpa sur un tabouret, et commença à manger goulûment et bruyamment. Oui, il allait y avoir du boulot.

Feodor s'installa à table puis commença à manger. Regardant Aemilia, il coupe quelques tranches de saucisson de Magland et les met à sa disposition.

Prenez votre temps pour manger. Une jeune fille de votre désormais condition ne se précipite jamais et sais se tenir à table.

En souriant

Et bien, avez vous trouver un nom à votre chien ?
Je vous propose d'aller nous promener aux alentours après le déjeuner. Nous pourrons entamer votre enseignement et je vous autorise à l'emmener si vous le souhaitez.

Pas de réponse ... La bouche pleine, la jeune Aemilia ne peut répondre. Anticipant la chose ...

Doucement, prenez votre temps.... J'aimerai bien que vous me parliez de vous également.

La fille du boss Messages : 664 Date d'inscription : 09/05/2010

Ah. La gamine stoppa net. Ne pas se précipiter. Elle regarda son précepteur de ses grands yeux verts, l'air ahuri.

Pourquoi que y faut pô se préciter? Pis quoi c'est bien tenir se?

Elle commençait à avoir le ventre à peu près rempli, aussi c'est tout naturellement que son débit de déglutition se calma rapidement. Lorgnant cependant sur le saucisson, elle ne put s'empêcher d'attraper les tranches les plus grosses et de mordre dedans. Cha, ch'était trop bon. Vint le moment où il lui parla du chien. Le chien. Oui. Où était-il d'ailleurs celui-là? Depuis que la servante l'avait attrapée pour la mettre dans le bain, elle n'avait plus revu la petite boule de poils. Froussard. Pourtant, t'es pas un chat, tu devrais aimer l'eau. Pffff. Elle tourna la tête à droite, puis à gauche. Et finit par hausser les épaules.

Sais pô où qu'y est moi, a pô vu lui d'avant le bain. Pitêtre va l'appeler toutou. C'est bien ça?

Et là. Ce fut le drame. Il prononça le mot promener. Dehors. En plein air. C'était fini du géant. Il allait perdre la gamine qui allait courir partout, grimper aux arbres, et s'allonger au sol pour observer les insectes. Comme elle avait l'habitude de faire. Cette proposition eut cependant un excellent effet sur la gamine, puisqu'elle se mit à sautiller sur place, toujours son saucisson dans les mains.

Oh viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii on va aller voir les animauuuuuuuuxxxxxxxxxxxxxxxxxx! Vi! Vi! Viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!

Frotte-toi le crâne, pauvre précepteur, qui a bien du souci à se faire... Heureusement, tu seras grassement payé par le papa de la France.
Mais la petite se calma bien vite. Parler d'elle? Il n'y avait rien à dire, sa vie étant tellement insignifiante.

Quoi tu veux que dis à toi moi?

Les tournures, les tournures... aïe...

S'étant levé, il mis les framboises avec le crème sur la table...

On dit "pourquoi ne faut-il pas se précipiter" et "bien se tenir".
Bien se tenir ? Et bien vous allez apprendre qu'il y a des manières à respecter quand vous mangerez avec des personnes autour de vous et surtout votre tuteur et ses invités. Vous allez devoir être attentive à vos gestes et paroles pour qu'il soit fier de vous quand il vous présentera.

Finissant le saucisson ... Il proposa à sa jeune insouciante une part de framboise. Mais averti ....

Et on ne les prend pas avec les mains ... Cela évite ensuite de s'essuyer sur sa jolie robe. Alors avec douceur....

Il la regarda, s'amusa de son son regard tantôt surpris et tantôt interrogateur.

En ce qui concerne votre toutou et bien je n'ai rien à dire. Il vous appartient et vous décider toute seule de son nom.
Et oui parlez moi de vous ? Commencez par me dire si vous savez ce que vous faites là ? Si vous comprenez ce que votre Tuteur attend de vous ? Silence Et surtout comprenez vous l'intérêt de ma présence auprès de vous ?

La fille du boss Messages : 664 Date d'inscription : 09/05/2010

Des framboises. Ohlala. Trop bon. La petite avait mis son doigt en crochet, pour le tremper dans le pot de crème. Quand elle entendit:

"Et on ne les prend pas avec les mains ... Cela évite ensuite de s'essuyer sur sa jolie robe. Alors avec douceur...."

Elle se demandait si la consigne s'appliquait aussi à la crème. Quelle drôle de scène. La petite restait figée sur place, le doigt au-dessus du pot, fixant la crème, puis les framboises, puis le précepteur. Revenant de l'un à l'autre, cherchant une solution. Quand... Elle aperçut un truc creux. Oui oui, une cuillère. Elle n'en utilisait guère d'habitude, mais là... Maladroitement, elle attrapa l'objet, et tenta de l'utliser pour se servir. Pour éviter de se tâcher, elle s'était décollée de la table, et avait juste approché son visage par-dessus pour pouvoir manger quand même. Si les clowns existaient déjà, ils s'appelleraient Aemilia. Oui car les grelots et les balles, ce n'était pas sa tasse de thé. Même si ça vous ferait plaisir, Aemilia n'est pas une bouffonne. Enfin. Je crois.

Bref! Elle finit tout de même par réussir à manger ses perles roses rouges, tout en répondant à Feodor.

Bah.... Moi ch'ais qu'y veut que moi viens là pa'que y dit que moi sais bien coude, mais que sais pô grand chose de autre. Crois que y veut que moi continue à coude pour lui, mais sais pô trop quoi que fais là moi. Enfin y m'a dit, mais a oublié...

La gamine ne put s'empêcher de se lécher les doigts pour finir, car, peu habituée à la cuillère, elle s'en était quand même mis plein les doigts. Et comme il ne fallait pas tâcher la robe, il était indispensable de se lécher les doigts, puis de faire le tour de sa bouche avec sa langue. Hum, bien bonnes, ces petites framboises.

Et bien la jeune fille était moins réticentes aux bonnes manières qu'il ne l'avait envisagé. Enfin, c'était jusqu'à ce qu'il la voit se lécher les doigts.
L'intention était là non ? Alors passons ... Demander trop et plus personne en face de lui...

Vous n'êtes pas ici comme simple couturière. Vos talents ont séduit le maître de ces lieux mais ce n'est pas tout évidement. Il vous a proposer de vous accueillir pour s'occuper de vous et de votre éducation. Il vous propose d'intégrer une famille où vous recevrez amour et protection. Il vous propose de vous aider à devenir une grande personne qui saura devenir importante.

Les mots avait été assez simple .... Regarde la jeune fille ... Puis en vient là où il voulait en venir

Je vous parle de cela pour que vous compreniez bien ce que vous pouvez obtenir en écoutant ce que l'on va essayer de vous enseigner. Et votre présence en ces lieux montre cette envie. Alors même si vous êtes jeune, j'aimerai que vous essayer de bien progresser.

Puis se levant en enlevant ce qu'il y avait sur la table, il invita du regard la jeune fille a faire de même et pour passer le temps lui propose quelque chose. L'homme commençait à s'agacer de quelques prononciations...

Regarde moi ... Je te propose un jeu en attendant. Il s'intitule la jeune fille qui dit chut au serpent.

Et là Feodor commence à prononcer le son "CH" en accentuant et en faisant un rond avec sa bouche puis recommence la même chose avec le "S"

je fait le serpent ..et dis lui Chut

Mettant le saucisson à sa place et le jeu terminé après plusieurs répétitions ...

Bon allons nous promener ... En n'y allant répète après moi .... cha, cho, chu, chi, ché, chou

Puis propose de remplacer le Ch par le son du serpent.

La fille du boss Messages : 664 Date d'inscription : 09/05/2010

La blondinette écoutait le géant. Parfois, elle comprenait, parfois, non. Elle avait compris les mots famille, amour, grande personne... Tout se mélangeait dans sa pauvre petite tête... Mais, au fur et à mesure, elle comprendrait.

Heureusement pour elle, Feodor proposa un jeu. Bon, c'était moins drôle que d'aller courir les escargots - oui oui, ça se court au ralenti - ou les sauterelles, mais un jeu reste un jeu. Elle prit plaisir à l'imiter, elle qui aimait rigoler. Elle fit le CH comme quand elle avait la bouche pleine, et le S du serpent.

La gamine le suivit, en sautillant pour changer - intenable, je vous le dis - pour aller se promener. Elle découvrirait ainsi le domaine de son mécène.

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