Le retour de l'apprenti

Arthur revenait de sa retraite studieuse. Il avait étudié ardemment mais aussi passé du temps à réfléchir sur le sens de la vie et de sa place en Orléans. Mais l'une des premières choses qu'il fit en revenant à Alluyes, fut de passer voir son Maistre.
Comme s'il était devenu étranger au lieu, de part son long moment d'absence, il toqua discrètement à la porte... peut être un peu trop. Mais il attendit tout de même qu'on lui réponde, espérant ardemment entendre le son familier de la voix douce de son Maistre.

Elle prenait un peu de repos dans les appartements mis à sa disposition. Son esprit vagabondait vers tous les lieux qu'elle avait déjà foulés ainsi que les personnes rencontrées au fil des ses rencontres. On toqua à la porte et rapidement elle fut sur pieds curieuse de savoir qui venait ainsi. Peu de personnes savaient qu'elle avait une petite pièce privée à disposition....

LOrsqu'elle ouvrit la porte un peu inquiète de voir un domestique venir la chercher pour un malade de la mesnie, elle fut surprise de voir qu'en réalité, c'était ARthur qui se tenait là....

Sa joie fut telle qu'elle le prit dans ses bras pour l'étreindre oubliant qu'il était le fils du Prince. Pour elle il était le jeune élève attentif et assoiffé d'apprendre et qui lui avait tant manqué. Le jeune garçon s'était transformé en quelques semaines en un jeune homme qui avait bien grandi et pris du muscle. Les yeux de Léanore brillaient de joie

ARthur !!!!! Quelle belle surprise....

Puis elle resta coite, le regardant, l'interrogeant du regard sur ces semaines passées

Arthur répondit à l'étreinte un peu gauchement. Il n'était que peu habitué à ce genre de démonstration de sentiments. Il tapota légèrement le dos de Léanore, sentant sa chaleur protectrice sur son visage. Au fur et à mesure des mois et des années passés sous sa tutelle, Léanore était devenue un peu comme sa deuxième mère.

Quand l'étreinte se finit, il lui sourit. Tout un tas de question devait se bousculer dans la tête de la médicastre. Il prit alors les devants :

Et si, pour parler de tout ce temps que j'ai passé chez les moines, nous nous faisions un petite tisane à boire autour de la table. Si vous préférez, j'ai un bon hydromel tout droit venu des caves du monastère.

Tapotant sa besace.

Ils se regardaient souriants, heureux de se retrouver. Léanore était si touchée de l'attention qu'il avait eu en venant la voir dès son retour. Elle avait hâte à présent qu'il se raconte, avec il fallait l'avouer le bonheur un peu égoïste de pouvoir échanger avec une personne. A vrai dire, en y songeant, elle se rendit compte que les discussions avec ARthur lui avaient énormément manquées et il lui semblait qu'ils avaient tant de choses à se dire.

Regardant le petit tapotement d'ARthur sur la besace elle sourit franchement

Arthur, au risque de vous choquer, je crois que je vais choisir l'hydromel car votre retour mérite bien cela. Nous ferons attention de ne pas nous enivrer.

Ils étaient encore sur le pas de la porte, elle s'écarta légèrement pour le laisser entrer et l'invita à venir s'installer près de la fenêtre qui donnait sur la cour. Un petit guéridon et deux fauteuils étaient là près à les accueillir. Avant de s'assoir elle prit sur une étagère une petite boite de gâteaux qui accompagneraient parfaitement le breuvage puis elle s'installa en face d'Arthur présentant les petits verres à liqueur.

Alors ARthur, racontez-moi..... Avez-vous bien étudié là-bas. ESt-ce que la lecture des oeuvres du monastère vous ont été profitables ?

Elle se mordit la lèvre se rendant compte qu'en allant directement aux études, elle ne lui avait pas demandé comment il allait. Elle posa son regard sur lui et s'empressa de réparer son oubli.

Dites-moi aussi comment vous allez ?

Ils avaient discuté un bon moment de tout et de rien tout en dégustant ce fameux hydromel. Ils n'avaient pas vu le temps passé et bientôt le soir tombant, Arthur quitta son mini-appartement pour rejoindre les siens.

Léanore quant à elle vu l'heure tardive, décida de dormir sur place. Elle repartirait seulement le lendemain pour Orléans où du travail l'attendait. Il fallait bien se partage.