Baile
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Date d'inscription : 25/07/2010
 | Sujet: Campement SA, au capital de, ben, quelques milliers d'écus?  Ven 30 Juil - 10:21 | |
| Elle était bien incapable d'estimer exactement à combien se chiffrait la valeur du matériel qu'ils transportaient, mais elle savait que ca valait cher hein, et quand deux des hommes qui les accompagnaient et qu'elle ne connaissait pas vraiment firent lourdement chuter la malle qui contenait l'armure de l'Ange, alors qu'ils arrivaient sur le terrain mis à leur disposition pour monter leur campement, la Baile hésita entre hurler un "Haaaaaaaan! Si elle a une éraflure, j'macramise vos tripes" et courir les aider à la porter comme il fallait. Mais n'étant pas "surfemme" pour son plus grand malheur, elle se contenta de courir les rejoindre, lâchant un "Ca va? Vous n'avez pas d'mal?" digne réaction-fille de son éminente empathie de presque gueuse.
Cependant, tout altruisme ayant des limites, elle n'écouta pas leur réponse et s'accroupit immédiatement, ouvrant la malle et vérifiant sur place que rien de ce qu'elle avait apporté n'était abîmé par le choc. Soulagement de voir qu'il y a eu plus de peur que de mal, et c'est seulement à ce moment qu'elle les laissa reprendre le coffre et le porter vers la tente de celle qu'elle ne savait plus comment appeler maintenant qu'elle était GEF et plus sa Cap', qu'elle a appelée ainsi depuis le premier jour où elle l'a suivie après avoir quitté Libertad... Cependant, elle laissa sa crise identitaire dans un recoin de son esprit, et entreprit de faire ce aussi pourquoi elle était là: préparer l'armure, la bichonner, tout ça tout ça...
Elle sortit d'une deuxième malle l'espèce de mannequin cul-de-jatte qui avait déjà servi au Lavardin, et une par une, plaça dessus les pièces que la jeune Limousine allait devoir revêtir dans quelques heures. Braconnière, tassette et plastron furent d'abord enfilés sur ce corps inerte nettement moins propice aux fantasmes que celui de l'Ange, et c'est seulement après les avoir astiquées et nettoyées qu'elle s'occupa de placer armet et gantelets, leur faisant subir le même traitement de faveur, vérifiant ensuite le graissage parfait des cubitières et des spallières. Elle prépara également les garde-cuisses, qu'elle aiderait l'Ange à porter à la fin, pour bien fixer ses jambes sur la selle et éviter une chute mortelle, du moins elle l'espérait...
Elle ne savait pas exactement combien de temps toutes ces opérations avaient duré, mais bon, si sa Cap', qui n'était plus Cap', perdait ces joutes, ça ne serait pas à cause du mauvais entretien de l'armure hein? Ça du moins elle voulait y croire. Elle sortit enfin de la tente et chercha des yeux le fameux Ether, remplaçant d'un Sombrastre qu'elle avait appris à aimer. Aucune relation particulière ne la liait au noir destrier, mais elle le pansa avec autant d'attention qu'elle put, lui recurant les fers, renouvelant eau et nourriture avant de devoir les retirer quelques temps avant le premier combat de sa cavalière.
Premier combat... Elle réalisa qu'elle n'avait pas encore pris le temps de voir quand il avait lieu et contre qui, et espéra qu'elle n'aurait pas à agir dans la précipitation. Elle chercha des yeux Zya mais ne la vit pas. Alors elle rangea rapidement le matériel à panser, étendit sur une espèce de monture en bois la housse aux armes de l'Arduilet Saint-Ange et se dirigea vers le panneau d'affichage où le juge diseur avait dû clouer les informations. Au passage, elle observa machinalement les armoiries des tentes alentours, et s'arrêta net en voyant un visage qu'elle ne s'attendait pas à voir ici, mais qui fit naître sur son visage le même sourire qu'il faisait naître tout le temps. Oh oui, elle irait la voir, même la soutenir, quand elle aurait fini tout ce qu'elle avait à faire, en espérant secrètement que ça ne soit pas elle que le sort aura désignée comme adversaire de sa Cap'.
Heureusement, ce n'était pas le cas. Heureusement et hélas à la fois, parce que la première personne que devait affronter l'Ange n'était autre qu'un jouteur émérite, largement plus expérimenté qu'elle, ce qui fit crisper la mâchoire du garde-du-corps. Son chevalier avait de fortes...chances? risques? de ne pas franchir ce tour préliminaire, à moins d'un exploit dont elle était largement capable mais qui restait aléatoire. Elle haussa les épaules, le destin c'est le destin, il n'y avait plus qu'à combattre comme si sa vie en dépendait, maintenant. Du moins c'était ainsi que la Baile voyait cette joute précise. Elle tourna le dos au panneau, et décida de se détendre en allant à la rencontre de Sindanarie...
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