Quand une rousse a besoin d'aide...

Dotyy avait souffert énormément après sa chute au défilé. Elle avait dû serrer les dents pendant qu'elle avait défilé et aussi pendant la suite. Elle n'avait pas pu partir de suite et avait enduré en silence la douleur. Elle avait ensuite consulté deux médecins qui avaient manipulé son dos dans un peu tous les sens lui arrachant alors non pas des cris mais des larmes. Elle avait entendu des craques et ensuite un soulagement. Pas complet le soulagement mais ils lui avaient dit que vue l'état de son dos, les marques et les bleus, elle allait souffrir un moment mais que ça allait s'atténuer.

En effet presque 10 jours plus tard beaucoup de douleur était partie sauf une. Un point bien précis dans son dos la faisait souffrir et elle n’était pas rassurerait. Elle avait commencé ses études de médecine à l'ostel-dieu et elle n’aimait pas cette douleur sans parler de la couleur de son dos. Normal vue sa chute mais il lui fallait quelques choses pour atténuer cela et qui de mieux que Dame Léanore pour l'aider. Elle l'avait croisé la veille en taverne et lui en avait parlé. Et maintenant elle était la devant la porte de son cabinet médicale la main prête à frapper.

Elle ne la connaissait que très peu mais si Lex lui faisait confiance... Alors aucune hésitation à avoir. Si... Non...Elle avait du mal à faire confiance à un médecin. Seul deux avait eu sa confiance complète. L'un Jake était plus et l'autre Heimdal n'était pas assez prêt et faire de nouveau de la route pour le moment n'était pas une bonne chose. C'est donc avec la confiance qu'elle avait en Lex qu'elle laissa tomber sa main sur la porte et attendit qu'on vienne lui ouvrir.

On l'avait avertie que quelqu'un l'attendait dans le cabinet mise à sa disposition par Lexhor. Léanore se souvint d'une conversation la veille avec une jeune femme faisant partie des Lames et elle ne fut pas surprise en découvrant la dite jeune femme qui l'attendait. Léanore la salua tout en lui souriant, rassurante

Damoiselle Dotyy...... Vous avez finalement décidé de venir me voir.....Je vous remercie de votre confiance. Alors dites-moi tout..... Où souffrez-vous ? Essayez de décrire la douleur.

Dotyy attendait devant la porte quand une personne vient lui ouvrir mais ce n'était point Dale Léanore. C'était tel trompé d'endroit... Vue comment elle était douée pour se repérer dans ce genre d'endroit c'était fort possible mais elle fut vite rassurée quand on lui dit d'entrer et qu'on allait prévenir Dame Léanore.

Elle entra donc dans le cabinet et son regarda se porta sur tout ce qu'il s'y trouvé. Elle était curieuse et la médecine l'attirait toujours autant. Un bruis la fit interrompre sa découverte puis une voie.

Damoiselle... c'était gentil ça... Ca la rajeunissait d'un coup. Petit sourire et écoutant la suite.

Bonjour ... je dois dire comment ? médecin ? Damoiselle Léanore ? Et oui ! comme vous pouvez le voir je suis venue. Je vous avouerez que j'ai hésité et même encore devant la porte de votre cabinet. Il y a beaucoup de charlatan dans votre domaine mais si Lex vous fait confiance... Je vous fais confiance.

Elle lui adressa un sourire pour se rassurer elle-même et continua.

Comme je vous l'ai dit en taverne, j'ai fait une mauvaise chute au défilé... pas au moment de défiler mais juste avant... Si je dois vous décrire en détail ce qui s’est passé je peux le faire, mais ça risque de prendre un peu de temps. Donc je vais au plus court. J'ai été propulsé en arrière et je suis tombé dos contre le...

Cherchant les bons mots et se sentant d'un coup aussi très ridicule sans explication.

comment vous dire ça... le bac ? qui sert aux latrines...

La honte... un trou de souris vite... Regardant partout. Rien.. continuer pour essayer de faire oublier sur quoi elle est tombée.

Le choc a était violent. j'ai eu des coupures partout sur les bras mais ça va mieux... mais vous pourrez vérifier si vous voulez et mon dos en a pris un sacré coup.

Faisant une pose puis reprenant tout en changeant de position.

Je devais défiler donc je l'ai fait en serrant les dents, ensuite le petit buffet... faut se mêler aux invités... une vraie torture j'ai enduré mais c'est du passé. Tout ça pur vous dire que je n’ai pas vue de médecin de suite. J'ai ensuite consulté deux médecins qui mon manipulé dans tout els sens... j'avais tellement mal que je n’ai pas vérifié si c'était ou non des bons médecins. Ils mon quand même soulagé un peu mais une douleur persiste au milieu de mon dos.

Se tournant elle montre à travers sa chemise un endroit bien précis.

La douleur est encore très intense. La couleur à cet endroit est toujours très violette ainsi qu’a d’autres endroits... Mais c'est plus la douleur qui m'inquiète que la couleur de celui-ci.

Elle se retourna et attendit un peu inquiète.

Léanore écouta attentivement sa patiente. C'était une des premières choses que devait faire un bon médecin. Chaque détail pouvait être important. Elle sourit un peu lorsqu'elle parla de confiance.

Appelez-moi Léanore tout simplement. Hum j'ai l'impression que vous avez eu beaucoup de chance si je peux m'exprimer ainsi. En effet, si vous aviez quelque chose de casser, vous ne pourriez pas vous mouvoir ainsi. J'aurais même dit que vous seriez sans doute incapable de marcher. Bien voyons cela.

La jeune médicastre examina attentivement le dos meurtri puis palpa l'ensemble de celui-ci, s'attardant sur les côtes ainsi que sur le bassin. Elle ne remarqua rien qui pouvait l'alarmer. Par contre, elle constata qu'en effet, un très gros hématome persistait là où Dotyy disait avoir mal et Léanore appuya un peu dessus.

Hum.... Je suppose que cela fait mal si j'appuie dessus. Veuillez me pardonnez d'avance. Vous avez là une grosse poche de sang qui a bien du mal à se résorber et à mon avis, c'est cela qui qui vous fait souffrir. Elle doit appuyer sur un organe......

Elle n'allait pas s'étendre sur les causes. La jeune femme avait mal, il fallait la soulager.

Je vous propose un traitement qui va sans doute vous surprendre. Je vais poser quelques sangsues qui font déjà pomper ce sang accumulé. Cela durera un bon petit moment, le temps qu'elle se repaisse. Puis je vous donnerai un onguent pour masser l'endroit meurtri et de quoi vous faire préparer des infusions pour la douleur.
Est-ce que cela vous sied ?

Léanore demanda car les sangsues rebutaient certaines personnes.

Après être revenu d'une petite ballade, en ce jour humide, dans les bois du domain, Arthur revint au Château avec 3 bonnes poignées de jeunes pousses d'épine noir, et 2 poignées d'écorce de chêne. Ce dernier étant bon pour les gorges irritées, il serait utile pour cette période où les toux sèches pouvaient être encore bien présente. Et puis, il y avait toujours quelque maladies de peaux qu'on pouvait traiter tout au long de l'année avec. Quand à l'épine, Arthur pensait déjà au délicieux liquide vinifié que l'on pourrait servir aux convives, en posant le panier contenant le résulat de sa récolte, sur la table.

Enlevant son mantel pour l'accrocher dans l'entrée, des bruits de dicussion attirèrent son attention vers la porte du cabinet de son Maistre. Il semblait y avoir une consultation en cours. Il se fit donc entendre clairement, mais sans crier non plus :

Maistre, je suis rentré !

Puis il continua son petit rangement. Il laissa les pousses d'épines qu'il apporterait aux cuisines un peu plus tard pour se concentrer sur l'écorce de chêne. Il se dirigea vers l'établi, y ramenant les bouts d'écorces. Il se saisit de son couteau dont il essuya la lame avec un chiffon, plus par habitude que parce qu'il était sale, et entreprit de découper l'écorce en fines lamelles, avant de les mettre à sécher dans l'herboristerie.

La jeune femme semblait réfléchir à la proposition de Léanore.

Soudain une voix juvénile qu'elle connaissait bien se fit entendre

Maistre, je suis rentré !

Léanore sourit puis répondant de même à élève

Je suis ici ARthur avec une patiente... Si vous voulez venir prendre une petite leçon, c'est le moment.

Elle pensa soudain que la présence d'un jeune homme même futur médecin gênerait peut être la dame. Aussi se tourna t elle vers elle.

A moins que cela ne vous ennuie. ARthur est mon élève en médecine.

Dotyy se laissa examiner sans rien dire mais des grimaces pouvaient trahir la douleur qu'elle ressentait et qui se diffuser dans tout son corps a chaque fois qu'elle appuyer à certains endroits.

Puis elle lui expliqua ce qu'il en était et ce qu'elle pouvait faire pour la soulager... Des sangsues qu'elles horreurs ses bestioles. Elles en avaient posé pendant ses études à l'Ostel-Dieu et jamais elle n'aurait cru y avoir droit un jour. Puis il fallait être très prudent avec ses bestioles... Choisir les bonnes et surtout un risque d'infection avec ses trucs...

Elle montra un visage pas trop emballé mais avait-elle le choix ? Pas vraiment... c'était ça ou la douleur... Puis il fallait qu'elle apprenne à faire confiance et Lex avait confiance donc... Elle allait répondre qu'elle était d'accord quand une jeune voie se fit entendre. Puis Léanor lui demanda si cela la déranger que son elle vienne... Ce n'était autre que Arthur.

Elle sourit histoire de se donner du courage et lui répondit.

Pas de soucis autant pour les sangsues et pour Arthur tant qu'il ne joue pas à me torturer.

Elle rit un peu, histoire de se détendre puis rajoutât.

Il faut bien apprendre et il a beaucoup de chance de vous avoir comme professeur. Où dois-je me mettre ? Sur le ventre je suppose ? torse nue ?

En attendant les directives elle osa poser la question qui la tracasser un peu...

Vous allez utiliser qu'elle variété de sangsues ?

La patiente accepta et le soin et la présence d'ARthur et Léanore prépara tout le matériel dont elle avait besoin avant d'aller chercher le bocal contenait les petites bêtes.

Inutile de vous défaire complétement. Je vais dégager l'endroit tout simplement.

Elle fut surprise en entendant la question de Dotyy, finalement elle n'était pas si rassurée que cela mais Léanore était pour la transparence. Il est vrai que les sangsues avaient bien mauvaise réputation et toutes n'étaient pas de bonne utilisation.

Ne vous inquiétez pas, j'achète mes sangsues chez un excellent fournisseur. Celles-ci sont élevées spécialement pour l' usage médical. On les nomme Hirudo medicinalis.
Je ne vais pas en mettre beaucoup mais il faudra rester allongée le temps qu'elles se nourrissent. Elles se détacheront toutes seules. Cependant si vraiment c'est insupportable, je les retirerai doucement. Vous me direz....

La patiente s'installa, Léanore dégagea l'endroit à soigner, désinfecta soigneusement la peau qui allait être mordue puis délicatement saisit trois sangsues qui aussitôt posées s'agrippèrent. On les voyait bouger au rythme de leur repas. Léanore retint une petite moue de dégoût. C'est vrai que ce n'était pas très appétissant.......

Léanore continua d'expliquer autant pour Dotyy que pour ARthur qui assistait à l'opération.

Il se peut qu'après ce soin vous ressentiez des démangeaisons. IL ne faudra surtout pas gratter car vous risqueriez d'infecter les petites plaies. Je vous donnerai une crème pour cela.

Elle repensa à la question posée par Dotyy

Vous me demandiez l'espèce utilisée, vous vous y connaissez en sangsues ?

A peine le temps de commencer à couper les écorces en fines lamelles pour le séchage que son Maistre, l'appelait à le rejoindre dans le cabinet. Il lava rapidement ses mains et entra dans le cabinet.

Il vit Dotyy allongée sur le ventre qui semblait devoir bientôt supporter quelques sangsues sur son dos qui présentait un énorme bleu... Pour le coup, Arthur avant entendu parle de ce traitement, mais ne l'avait jamais vu et encore moins appliqué.

Il ferma rapidement la porte et salua Dotyy d'un hochement du chef et d'un sourire, pendant que Léanore commençait à mettre les sangsues sur le dos de Dotyy.
Sans un mot, il suivait les explication de son Maistre, essayant d'en retenir un maximum et enregistrant les gestes qu'elle faisait : la manière de prendre les sangsue, des les déposer, de les disposer sur la zone à soigner...

Il ne pu s'empêcher une petite grimace en voyant les bestioles commencer ce pourquoi elle servait. Puis curieux, pencha la tête pour comprendre comment ça fonctionnait.
Petit sourire à Dotyy :

C'est bien efficace comme bestioles ^^ Mais que vous est-il arrivé pour avoir un bleu pareil ? La campagne Bourguignonne est un terrain difficile ?

Dotyy s'allongea là où on lui dit et sur le ventre... Son dos offert à la vue de Léanore et d’Arthur qui venait de les rejoindre. Son dos ne devait pas être beau à voir, entre la vieille et grande éraflure qui prenait une bonne partie de son dos et l'impressionnant bleu. Qu'elle idée de vouloir faire des blagues franchement.

Elle répondit au salut d'Arthur en inclinant à son tour la tête et écoutât les explications sur l'origine et le nom des sangsues. Excellent fournisseur qu'elle lui dit... facile à dire quand ce n’est pas à vous qu'on allait les poser. Combien de fois avait-elle dit cela au patient qu'elle avait vu à l'Ostel-Dieu pendant ses études... Etudes toujours pas fini et qui l'attendait patiemment.

Dotyy ne broncha pas pendant qu'elle lui imposa les sangsues, malgré le visage peut réjouissant d'Arthur. Elle sentit des picotements puis des morsures quand elles se mirent au travail. Ce n’était pas franchement agréable mais la douleur était plus que supportable et une chose que Dotyy s'avait faire c'était bien supporter la douleur. Elle avait mis du temps avant de venir ici malgré une douleur terrible. Puis elle était passé par les coups étant jeune, puis les lames en tant que soldat et la douleur de l'accouchement et cela plus d'une fois.

Elle sera néanmoins les poings, un bon moyen de contrôler la douleur. Elle écouta ensuite avec attention les conseils pour après la séance de torture car s'en était une quand même. Elle se demanda alors si elle pourrait les utiliser pour faire parler les gens ... Juste au cas où ses autres méthodes ne fonctionneraient pas. A voir.

Puis elle répondit ensuite la question de Léanore, son regard posé sur elle.

J'ai commencé mes études de médecine é l'Ostel-Dieu j'ai déjà mon diplôme de Barbier et d'Herboriste d'où ma question pour les sangsues, que j'ai étudié pendant mes études de Barbier. J'ai commencé mes études d'infirmière mais j'ai dû les arrêter car j'ai dû partir en retraite et à mon retour j'ai appris la mort de mon professeur et aussi meilleur ami. Depuis je n'ai pas eu le courage de reprendre. Peut-être un jour.

Prenant une grande respiration pour cacher la peine et empêcher les larmes de venir elle tourna son regard ensuite vers Arthur.

Très efficaces en fait quand elles sont bien employés et placés... vue comment je les sens travailler à mon avis Léanore a fait du très bon travail. Pour le bleu ce n'est pas la campagne Bourguignonne.... j'aurais préféré d'un sens, ça aurait été plus glorieux.

Elle lui sourit et continua ses explications.

Ca m'est arrivé au défilé des fines aiguilles. Disons qu’Idril a voulue montrer à votre sœur comment aller aux latrines avant le défilé... Pourquoi je n’en ai pas la moindre idée. Et pour lui montrer l'exemple elle ma contraint à passer devant... Oui elle l'avait un peu forcé... Pour me venger un peu j'ai voulu faire une farce à Idril et je lui ai fait croire que j'étais coincée. Je pensais qu'elle irait en douceur. J'ai eu tout faux. Bilan, elle a défoncé la porte avec son pied. La porte déjà pas très solide a explosé littéralement. Des morceaux de bois partout et moi qui tenait la porte j'ai était propulser en arrière et mon dos a amortie la chute contre le bac... Passons se détail peu agréable... Me voilà donc ici avec ce magnifique bleu que ma fait cette chère Idril.

Elle sourit puis se mit à rire en rependant à la scène. Les gens présent avait dû vraiment les prendre pour des folles.

Léanore écouta les dires de la patiente avec attention et sourit à l'évocation de l'incident qui avait fait qu'elle se retrouve avec cette ecchymose.

Arthur lui semblait très intéressé par le traitement et Léanore décida de profiter de l'attente de la fin du repas pour la petite leçon tout en répondant à Dotyy.

OUi les sangsues sont utilisées pour les saignées qui comme vous le savez élimine les mauvaises humeurs.

Elle attrapa une sangsue dans le bocal et la lui présenta face ventrale

Regardez, la sangsue possède deux ventouses : une qui va lui permettre de se mouvoir et l'autre qui est buccale et par laquelle elle va se nourrir. POur cela donc elle s'accroche et pompe le sang. Observez la bouche

Léanore appuya légèrement le corps mou de la sangsue et la bouche apparut plus nettement. La bête gigotait pour tenter de se libérer. Léanore cessa son mauvais traitement et la remit dans le bocal.

Les sangsues une fois nourries vont rester plusieurs semaines voire des mois sans manger. Lorsqu'on pose des sangsues il faut bien nettoyer la peau où l'on va les poser. On les laisse manger tout leur saoul, donc on varie le nombre de sangsues en fonction de l'effet désiré. C'est inutile de tenter de les décrocher, vous risquez de blesser votre patient. Si vraiment c'est insupportable pour lui, pour les enlever, il suffit de passer doucement l'ongle entre sa bouche et la peau.

Le reste des explications auraient lieu une fois les sangsues retirées.

(Aujourd'hui les sangsues sont à usage unique pour les risques d'infection et de contamination,. De même les sangsues diffusent des anticoagulants donc risque d'hémorragie mais à l'époque, ce genre de connaissances n'existaient pas)

Arthur écouta l'explication avec attention de Dotyy tout en restant le regard sur les sangsues noires en train de faire leur oeuvre. Concentré principalement sur les bestioles, il entendit d'une oreille détachée l'histoire de Dotyy. Il émit tout de même un léger bruit du genre "Ouh ça a dû faire mal" au moment du passage du coupe de pied et de Dotyy valdinguant contre le bac, tout en continuant de regarder les sangsues et l'ecchymose :

Et bien, en tout cas, Dame Idril ne vous a pas raté... Elle doit être une guerrière chevronnée à savoir défoncer une porte comme celle-là et vous avoir propulsé si fort.

Petit regard vers Dotyy :

Mais ne vous inquiétez point, Maistre Léanore va vous remettre d'aplomb.

Léger sourire rassurant pour la patiente et Arthur recentra son attention sur les sangsues. Débuta alors le cours de Léanore sur ces bestioles pour soigner. Cette fois, le regard d'Arthur oscillait entre son Maistre et les sangsues pour ne pas en rater une miette ET des notions apportées par Léanore ET de l'activité de succion en cours.
Et comme en écho aux propos de Léanore, il répétait les idées principales dans sa tête :
"Bien nettoyer..."
"Les poser délicatement..."
"Les laisser faire et éviter de les enlever avant qu'elles aient finies leur repas..."
" Sinon passer l'ongle..."
A cette dernière pensée, il regarda Léanore :

Maistre Léanore, cela à l'air compliqué de les enlever avant le fin... Pourrez-vous me montrer la manière de procéder ?

Regard amusé vers Dotyy,

Plus tard... bien entendu.

ARthur buvait littéralement ses paroles et Léanore sourit en l'entendant poser sa petite question : soif d'apprendre. Elle acquiesça de la tête avant de se préoccuper de nouveau de la patiente. Celle-ci semblait supporter le traitement infligé.

Après un bon moment, Léanore sentait que la fin de la séance était imminente. Elle accéda donc à la demande de son élève

Observez bien Arthur....... Déjà il faut repérer la tête. Là on le sait puisque c'est moi qui les ai posées. La tête est sur lla partie la plus fine du corps.

Elle désigna une des sangsues.

Regardez il est bien gorgé de sang. On passe l'ongle ou un objet bien plat entre la bouche et la peau et par petits à-coups, on lui fait lâcher prise.

Elle fit le geste et rapidement remis la sangsue dans un bocal vide. A cet instant, une des sangsues se détacha d'elle-même. Léanore la récupéra et la lui fit rejoindre la première. Léanore posa rapidement une compresse sur les petites morsures pour faire arrêter le saignement.

Souvent, cela saigne encore quelques temps après que l'on ait retiré les sangsues, il faut donc faire une petite compression.

Elle prit une autre compresse qu'elle tendit à son élève

Tenez vous allez retirer la troisième tel que je vous ai montré.

Elle lui sourit, encourageante.

Dotyy écoutait, que pouvait faire d'autre... hurler, se débattre et bien sortir du cabinet en courant a toute jambes des sangsues accroché à son dos. Non aucune de ses options étaient possible. Elle avait juste le droit de rester la... Sagement. C'était peut-être ça le plus difficile en fait...Elle changea d'avis quand Arthur demanda à Léanore de lui montrer comment les enlever... Ahhhh nonnnn pas ça.... Pas le temps de dire quoique que ce soit de protester que Léanore lui montrer. Elle sera les dents sous la douleur... La sangsue n’avait pas fini son repas.

Elle soupira quand elle sentit une autre se détacher mais d'elle-même. La douleur fut presque insignifiante et Dotyy put desserrer les dents mais pas pour longtemps. Léanore appliqua alors des compresses. Elle aurait préféré être a la place d'Arthur comme élève que comme cobaye surtout quand elle lui proposa d'enlever lui-même la troisième.

Elle regarda Arthur avec de gros yeux bien noir... Ca il allait le lui payer... Il pouvait y compter. Elle était consciente qu'il fallait qu'il apprenne mais pas sur elle. Ses yeux se radoucir attendant qu'il passe à l'acte. Son corps se crispa malgré elle et la panique se fit sentir. Respire Dotyy, respire... Voilà doucement, profondément. On ne panique pas. Arthur n’est pas une brute qui va tirer dessus... Non c'est un tout jeune homme pas encore corrompu par les autres mâles. Il est que douceur et douceur. Elle se répétait ça dans la tête mais rien n'y faisait. Son corps et sa tête ne voulait rien n'y entendre.

De peur de rendre mal à l'aise Arthur, elle tourna la tête et il valait surement mieux car si elle ne se contrôlait pas sous la douleur il risquait de le sentir passer. Elle agrippa les bords de la table d'auscultation, non pas pour la douleur mais pour avoir quelques choses sur quoi s'occuper. Elle respira une nouvelle fois, pas un mot ne sortait de sa bouche car si elle commençait à perler... Il lui enlèverait jamais.

Pour le coup, Arthur fut surpris. Il aurait pensé qu'il aurait pu essayere directement sur lui, une sangsue sur un bras et de la main libre l'enlever, mais point là, point comme cela, pas avec Dotyy en cobaye. Le jeune d'Amahir était en pleine hésitation entre l'envie d'essayer tout de suite et la peur de ne pas faire correctement et de faire mal à Dotyy.

Il avait tout bien suivi de l'explication, n'était pas non plus manchot, mais ne se sentait pas à l'aise du tout, car pas vraiment préparé mentalement. C'était la même sensation que lorsques ces précepteurs de l'époque lui posaient une question surprise sur un sujet qu'il ne maitrisait pas encore. C'est aussi pour cela que le monde de l'économie le rassurait. On pouvait tout calculer, estimer ou presque. La surprise est rarement au rendez-vous dans les calculs.

Il prit une grande inspiration, regarda son Maistre d'un sourire peu confiant, et commença à tendre la main vers l'ultime sangsue, tout en pensant :
"Décroche-toi! Décroche-toi! Décroche-toi!". Et histoire de laisser un peu plus de temps à la sangsue de se décrocher, il demanda poliment :

Dame Dotyy, cela ne vous ennuie point que je vous enlève la dernière ? Je ne voudrais point vous mettre mal à l'aise !

N'ayant même pas remarqué que cette dernière se cramponnait déjà à la table d'auscultation.

Dotyy se demandait ce qu'il se passait... Elle attendait... mains crispées sur le bord de la table, attendant qu'on la torture... Encore. Bon ce n’était pas si abominable mais pas très agréable non plus et c'est surtout son manque de confiance qui la faisait paniquer. Elle finit par tourner la tête et vit un tat d'expression passer sur le visage d'Arthur. Il avait l'air aussi paniqué qu'elle sauf que lui avait rien vue chez elle et c'était aussi bien car il fallait qu'il prenne confiance en lui. Elle se ressaisie et desserra ses mains, souffla un coup puis répondit a la question qu'il venait de lui poser.

Arthur, cela ne m'ennuie point.

Mentir... bien Dotyy... Continue. Garder le contrôle. Sourire même.

Il faut que tu apprennes, je me doute que tu ne dois pas être très sur de toi mais tu as toute ma confiance et si tu me fais mal... Je te tue...

Oups... la gaffe... Rire pour faire croire à une blague.

Je plaisante, j'ai connu bien pire comme douleur. Puis franchement une petite bête fasse à moi... Rien à craindre. Tu devrais te dépêcher avant qu'elle ne se détache toute seule. Cela serait dommage de passer à côté d'une si bonne mise en pratique et surtout d'une patiente si gentille que moi.

Un sourire franc et encourageant. Elle se rendit compte quand parlant a Arthur, elle venait de se rassure elle-même et elle espéra qu'il était de même pour lui.

Léanore, la femme des surprises..... Celle qui arrive là où on ne l'attendait pas..... Ben oui....Arthur, il fallait bien qu'il apprenne et le mieux était là tout de suite avec l'oeil de son maître sur lui pour surveiller son geste, le reprendre le cas échéant. Il n'aurait pas fallu qu'il tente le truc tout seul dans son coin et faire n'importe quoi.

Léanore lui sourit, voyant bien son hésitation et comme elle avait vu la patiente se crisper un peu, elle ajouta

Arthur, j'ai confiance en vous. Ne tirez surtout pas, si elle résiste laissez et nous referons une autre fois. N'oubliez pas un fois la sangsue retirée de compresser la petite plaie pour arrêter le saignement.

Elle lui tendit une compresse et un petit objet plat

Tenez prenez ceci, glisser entre sa mâchoire et le peau et faites-glisser l'objet par à coups.

Après le mots si tu me fais mal... Je te tue... et Je plaisante, prononcés par Dotyy, Arthur n'était plus plus rassuré pour le coup. Il aurait pu y croire si Dotyy n'avait pas accompagné d'un regard tueur ses paroles. Mais de fait Arthur s'amusait en partie de voir une Lame qui avait peur que le jeune médicastre la fasse souffrir, alors qu'elle avait probablement déjà souffert pire que cela. Quand elle eut fini d'essayer de réconforter Arthur, d'un regard rassurant, il lui répondit :

Ne vous inquiétez point, je tâcherai d'être aussi doux qu'un petit courant d'air. Et puis je suppose que vous avez déjà enduré bien pire. Et après cela, je vous paierai un bonne bière, voire deux si vous trouvez que cela est nécessaire.

Puis revenant au dos et la sangsue, visage tourné vers son Maistre, mais caché de Dotyy, son sourire rassurant s'effaça. Il écouta les paroles de son Maistre, qui bien que réconfortantes, ne le rassuraient point totalement. Il se saisit de la compresse et de la petit objet plat. Il les tourna vers la sangsue et le dos de Dotyy. Il s'imagina encore et encore dans son esprit la manière de s'y prendre puis se lança. Il posa l'objet sur devant ce qui semblait être la tête de la bestiole :

Vous sentez Dotyy, c'est juste la fraicheur d'un courant d'air.

Et tout en avançant le plat de l'objet, le passant ainsi entre la peau de la jeune femme et la tête de la sangsue, continua :

Un courant d'air frais matinale et printanier frolant tranquillement vostre visage, et...

Premier petit accoup pour passer la résistance, l'objet s'enfonce d'un millimètre supplémentaire :

...qui apporte les première odeurs florales du jour, les rayons du soleil...

Deuxième accoup : l'objet n'avance pas ou, en tout cas, cela n'est pas perceptible.

...frôlant vostre visage...

Arthur concentré sur la tâche ne put continuer plus loin son petit récit et porta le coup final. Sentant que sa patiente supportait bien les premiers accoups, il mis un peu plus de pression sur ce dernier, pour éviter que cela ne dure trop longtemps. Il semblait que la bestiole eut compris qu'on ne voulait plus d'elle, et sentant probablement la fin de son repas approché, elle ne fit pas trop de résistance. Elle se détacha.

Arthur la prit délicatement entre son pouce et son index, au niveau du tiers de son corps et posa aussitôt la compresse sur la petite plaie, la maintenant de son pouce. Il chercha rapidement du regard la bocal et la troisième sangsue rejoignit la compagnie des deux autres.

Juste un courant d'air...

Espérant que la jeune femme n'avait pas trop souffert...

Enfin il se lança et Léanore l'observait prête à guider sa main s'il faisait une mauvaise manipulation. Mais il s'en tirait parfaitement bien. De plus il détournait l'attention de la patiente en lui parlant de façon très poétique.

Enfin la sangsue se datacha, rejoignit les deux autres et la petite plaie fut compressée. Léanore sourit à ARthur et ses yeux lui dirent bravo. Elle lui dirait plus tard et une fois seuls ce qu'elle avait pensé de son geste et de sa façon de procéder. POur l'instant il fallait finir d'arrêter le petit saignement. Léanore prit alors sur une des étagères un petit pot contenant la poudre hémostatique. Quelques pincées sur chacune des morsures, petites compresses encore qu'elle maintint fermement en enroulant une bande autour de la taille.

Voilà Dotyy, je pense que l'ecchymose va se résorber et petit à petit vous allez pouvoir mieux vous mouvoir. Surtout ne pas gratter les plaies. Je vais vous donner également une infusion si vous avez quelques douleurs encore.

» [RP] Quand Mère est là
» Quand arrive le duc d'Alluyes
» Quand y'en a marre, on s'fait la malle
» Quand il faut penser à plus loin
» Quand il s'agit de déposer un paquet.