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Arthur invita Dame Léanore à s'asseoir dans l'un des fauteuils et demanda à ce qu'on leur apporte du lait de chèvre chaud avec du miel. A un second gens de maison, il demanda à ce qu'on aille prévenir Lexhor de l'arrivée de la médicastre.
La cheminée simplement sculptée aux armoiries du Duc, suffisait à réchauffer l'ensemble de la petite pièce où se tenait Arthur et Léanore.

Voilà, j'espère que vous êtes à votre aise... Si je puis vous être utile en quoi que ce soit d'autre, dîtes-le moi.

Arthur sourit

Enfin la chaleur d'une pièce confortable et d'un bon feu. ARthur l'invita à s'assoir et elle posa délicatement ses fesses sur les tissus soyeux d'un des fauteuils. Rapidement elle put tremper ses lèvres dans un lait chaud.

Je vous remercie ARthur, vous avez déjà fait beaucoup...

Elle prit le temps d'avaler encore une gorgée.

C'est assez étrange pour moi de vous voir dans un autre contexte que la mairie ou la taverne. SErai-je trop curieuse de vous demander ce que vous faites en dehors de vos fonctions de maire. Par exemple comment vous occupez vos temps libres ?

Le duc avait été prévenu que son fils s'était installé avec dame Leanore dans le petit salon et qu'il avait fait le nécessaire pour que la jeune femme soit à son aise. Arthur était encore jeune mais il grandissait vite, si bien que la plupart des gens ne faisait plus attention à son jeune âge.
Son père était fier de lui, et c'est ce à quoi il pensait en se dirigeant vers le petit salon, dans lequel il finit par entrer.

Il s'approcha des deux amis en train de discuter.

Dame Leanore, fils. Dieu vous garde.

Un signe de tête avant de se faire apporter un verre de vin puis de s'asseoir lui aussi.

Nous sommes ravis de vous recevoir dame Léanore. Vous souhaitiez me voir?

Arthur sourit à la question de Léanore. Il prit une gorgée du mélange chaud puis allait commencer à répondre, quand son Père arriva. Arthur sourit.

Bonjour Père, Dieu vous garde aussi.

Puis laissa Dame Léanore répondre.

ARthur allait répondre lorsque le Duc fit son entrée. La réaction de Léanore ne se fit pas attendre. Comme mue par un ressort, elle se leva rapidement avant de saluer respectueusement son hôte.

Votre Grâce, je vous souhaite aussi le bon jour.

Le duc s'installa confortablement et Léanore se permit de se rassoir également.

Nous sommes ravis de vous recevoir dame Léanore. Vous souhaitiez me voir?

Un légère inclinaison de la tête pour remercier.

Je vous remercie Votre Grâce de m'accueillir dans votre demeure. Arthur m'a guidée jusqu'ici...... C'est un charmant garçon

Elle s'était laissée aller à une confidence sans doute un peu inappropriée mais tant pis...... Elle but une petite gorgée de lait chaud et se lança. Nul besoin d'y aller par quatre chemin.

En fait Votre Grâce, je me suis présentée ici puisque vous m'avez proposée d'être votre médecin. J'arrive sans doute à un moment peu opportun avec tous ces évènements et vous devez être extrêmement occupé. Je suis venue voir simplement comment vous envisagez la chose.....Je veux dire...... Désirez-vous que je sois à demeure ?

Elle se sentait maladroite et commençait à bafouiller sérieusement. Elle appréciait l'homme qui était en face d'elle, le respectait et elle n'oserait jamais lui avouer, il l'intimidait énormément. POur reprendre contenance elle ajouta

Je me suis permise de vous apporter des onguents pour les ecchymoses, ainsi qu'un mélange d'herbes pour les douleurs.

Elle se tourna vers ARthur

Tout cela doit être encore dans ma charrette.....

Confortablement installés, pourvus en boissons et et quelques amuse bouche pour aller avec, ils pouvaient discuter tranquillement. Le duc avala une gorgée de vin en écoutant Léanore, sourit lorsqu'elle évoqua son fils et hocha la tête de nouveau.
Elle était donc venue le voir pour s'enquérir de la fonction de médecin qu'elle occuperait auprès de sa famille. Le duc y fut sensible, la démarche de la jeune femme prouvant bien le respect qu'elle avait de la parole donnée et de l'implication dont elle pouvait faire preuve.

Je vous remercie, dame Léanore, de votre démarche. Je vois que vous n'avez pas oublié notre discussion, et que vous avez à coeur de tenir vos engagements, ainsi que de mettre vos talents au service des autres. Ce sont des qualités que j'apprécie énormément chez les gens qui m'entourent.

Léger sourire.

Pour ce qui est de savoir comment j'envisage les choses, je dirais que je les envisage telles qu'elles vous siéront le plus. Par principe, les gens de ma maison sont totalement libres. Aussi, si vous souhaitez vous établir en mon domaine, à l'année ou partiellement, je serai heureux de mettre à votre disposition des appartements à votre convenance.
Si vous préférez résider ailleurs, je n'en prendrai pas ombrage.
C'est un honneur pour notre maison de compter un médecin parmi ses membres.

Nouveau sourire.

Vous pourrez d'ailleurs enseigner à Arthur quelques bases de votre science. Ce jeune homme semble s'intéresser de près à la médecine.

Les paroles rassurantes de Lexhor la détendirent légèrement. Elle rosit et tenta de cacher la petite émotion. Elle fut aussi mise tout à fait à l'aise quant à sa présence au domaine. Elle était libre d'organiser son emploi du temps comme elle l'entendait.

Etant donné qu'il y a le dispensaire à Orléans et Sennely aussi à gérer, je vous propose donc non pas de demeurer ici mais plutôt avoir un petit cabinet où je pourrai y entreposer quelques remèdes prêts à l'emploi, quelques instruments aussi et enfin pour y préparer les dits remèdes qui demandent une préparation instantanée. D'ailleurs ARthur y sera le bienvenue afin de me seconder et je serai heureuse de lui enseigner un peu de mon art. Cela mettra en pratique ce qu'il apprendra à l'université, je suis sûre qu'il sera un élève et un apprenti sérieux et attentif.

Si votre maladie ou celle d'un des membres de votre famille demande une présence plus longue, un petit lit d'appoint sera parfait.

Quelle étrange sensation....... Elle savait que les études de médecine étaient longues et fastidieuses et tacherait d'aider au maximum Arthur. Il fallait juste qu'elle oublie un instant qu'il était le fils du Duc lorsqu'elle lui demanderait de laver les ustensiles, les pots, éplucher les plantes ou autres choses pas toujours nobles et agréables.

Elle espérait que ses demandes n'étaient pas trop exigeante. Une bouffée de joie et de fierté gonfla sa poitrine et à la fin de son propos, ses mains avaient cessé de trembler.

Arthur écouta les paroles de Léanore, une fois que son Père lui eu fait part de l'intention d'Arthur de faire des études de médecine. Il sentait qu'une nouvelle étape de sa vie allait commencé, devenir médicastre, et avoir pour Maistre Léanore qu'il appréciait temps. Sûr que cela allait être dur et long, mais il s'en réjouissait déjà.

Dame Léanore, c'est avec joie que je serai votre élève et que j'apprécierai que vous soyez mon Maistre. Je tâcherai de ne pas vous décevoir.

Le duc termina son verre, écoutant Léanore lui faire part de ses préférences. Il opina du chef avant de répondre.

Et bien c'est parfait, ceci me convient tout à fait. Nous allons mettre à votre disposition un office spacieux, confortable et fonctionnel. Nous vous laissons choisir sur lesquelles de nos terres vous souhaitez vous installer.

Léanore inclina la tête

Je vous remercie Votre Grâce. POur ce qui est du domaine....

Elle réfléchit quelques instants. Elle savait que Lexhor possédait de nombreux titres donc de nombreux domaines. Elle n'était même pas sûre de tous les connaître.

Votre Grâce, je crois savoir que vous avez en vos murs des enfants dont la petite Aemilia que je connais un peu pour l'avoir rencontrée à Orléans.

Léanore sourit à cette pensée et se penchant comme pour une confidence elle ajouta

Elle m'a baptisée du joli nom de Madame Bobo... Donc si vous me donnez le choix, je préférerais installer mon cabinet à Alluyes. Non pas que je veuille que ces chers petits soient malades mais ils sont si fragiles parfois et l'idée que je puisse veiller sur leur santé me plait beaucoup.... En plus de la vôtre bien sûr et de tous ceux qui vous sont chers.

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