Princesse, quel don du Très Haut choisirez vous ?

N'avait-on pas l'habitude de dire que le cheval était un présent de notre Très Haut pour nous ses serviteurs ?
Feodor errait pour la première fois dans les jardins d'Auneau. Comme c'est étrange d'ailleurs, il n'était plus un simple visiteur au château et pourtant jamais il n'avait prit le temps de venir en ces lieux. Alors pourquoi aujourd'hui ? La dernière campagne avait été longue et surtout usante moralement. Attendre un ennemi qui ne pense qu'à fuir n'avait pas été du goût du jeune homme et l'envie de se reposer se faisait sentir. Certains témoins, quelque peu taquins, diront qu'il s'agissait peut-être plus de se reposer d'une belle soirée en taverne bien arrosée pour fêter leur retour. Mais la vraie raison était tout autre. Ce retour avait été officialisé à Blois en présence d'Ellesya. En la voyant, il s'était rendu compte que le temps passait vite. Son mariage avec le prince datait de quelques mois maintenant et jamais ils n'avaient pu concrétiser le contenu des derniers propos tenus. Une scelle et un cheval qui lui plairait, voilà le cadeau offert par Feodor à l'épouse. Et aujourd'hui, le temps leur laissait une trêve pour que parole donnée puisse devenir véritable présent.
Les jardins étaient ravissants mais il ne pouvait éviter de les comparer avec ceux d'Amboise. Les souvenirs qu'il gardait des ces derniers rendaient le duel inéquitable pour Auneau. Mais il se garderait bien de dévoiler ce sentiment et contemplait ce que la nature lui offrait.

Enfin une pause. La démobilisation avait été annoncée mais les ordres de la Licorne se faisaient attendre. A la place de faire escale à Tours lorsque l'armée y passa, Ellesya continua donc la route vers son second duché. Si proche et si différent à la fois. Une lassitude qu'elle n'avait jamais éprouvé s'ajoutait à la fatigue des veilles et chevauchées. Pour autant, elle ne regrettait rien. Surtout qu'elle avait ainsi pu se joindre à ses frères de la Licorne tout en étant en compagnie des Lames. Tiraillement temporairement apaisé bien que malgré toutes les affirmations de son époux, auprès de l'Ordre, elle n'avait pas le sentiment d'être une pièce rapportée. Elle y avait été acceptée pour elle-même et non parce qu'elle avait suscité l'amour d'un homme.
Par contre, des fantômes, il y en avait des deux côtés. D'un côté, c'étaient ceux des chevaliers de sa famille l'ayant précédé entre les murs de Ryes, lui rappelant la médiocrité de son parcours par rapport aux leurs. De l'autre, c'étaient ceux des épouses du Phoenix orléanais, lui rappelant que si elle venait à trépasser, il finirait bien par renaître de ses cendres. Quoiqu'il eut pu lui jurer, contre le gré de la jeune femme. Et malgré la gravure ornant les selles que Feodor leur avait fait le grand honneur de leur offrir presque trois mois plus tôt.

En trois mois, il s'en était passé des événements. Le mariage de sa marraine, la fin prématurée de sa grossesse, l'intégration à l'armée, les troubles en Touraine et maints autres faits encore, qui lui donnaient l'impression de n'avoir cessé de courir. Toutefois, ces derniers jours, le manque de disponibilité de son époux lui laissait du temps libre. Temps qu'elle tâchait d'utiliser pour s'entretenir ou écrire aux gens qui lui tenaient à coeur. Et parmi ceux-ci, Feodor. Certes, il lui avait offert de choisir un nouveau compagnon de route. Ce qu'elle trouvait bien trop généreux sans oser pour l'instant lui dire. Il y avait la sympathie qu'il lui avait inspiré d'emblée et qui s'était confirmée. Puis le projet qu'elle avait caressé un temps et dont elle désirait l'entretenir.

Alors, balayant de ses pensées les ombres et fantômes, la jeune femme sourit un peu en se souvenant de la taquinerie de celui qu'elle apercevait à quelques pas, lorsqu'il avait accepté de ne plus lui donner du « Dame ».

Feodor ! Le bon jour à vous.

Parvenue à sa hauteur, un franc sourire éclaira ses traits et son regard vif argent.
Elle se trouvait en chemise de lin ornée d'un simple galon indigo. Ses braies présentaient un ton bien plus sombre et ses heuses étaient de cuir non teinté comme les gants attachés à sa ceinture à côté d'une dague à rouelles poinçonnée d'une tête de loup. Quant à ses cheveux tressés, ils étaient ramenés en couronne pour l'esthétique mais surtout pour l'aspect pratique. La chaleur avait tôt fait d'être incommodante quand elle se logeait contre la nuque, en été.

Le jardin compris dans les murs comptait quelques arbres à la ramure bienvenue et de la verdure à foison, l'ombre partielle des murs la préservant d'une partie des ardeurs solaires.
Parviendrait-elle un jour à pouvoir en profiter simplement, sans songer à celle qui l'avait précédé ? Pour l'heure, il y avait un homme bien palpable devant elle -elle n'ira pas jusqu'à vérifier tout de même ! - et il convenait de s'enquérir de ses nouvelles.

Un grand merci d'être là.
Est-ce que vous allez bien ?

Il se retourna suite à un bien beau bonjour. Et il fut un instant bouche bée. Alors non seulement il y avait face à lui un sourire radieux a rendre heureux n'importe quel suicidaire mais en plus il ne pouvait s'empêcher de prendre le temps de la regarder. Une cruche, oui il était bien une cruche. Comment avait-il pu venir en ces lieux sans prendre le temps de s'apprêter ? Même pas besoin de se regarder. Des bottes beiges peu reluisantes. D'ailleurs pouvait-on encore discerner leur couleur. Heureusement, braies et chemises avaient été changées dans la dernière auberge visitée ce qui cachait quelque peu la misère. Mais bon ce n'était pas la panacée.
Il sortit de sa torpeur après s'être rendu compte qu'il était trop tard pour avoir quelques regrets. Et puis qui est la princesse après tout ? Certainement pas lui.
Ferme la bouche, se redresse et rend à Sya son sourire.

Bonjour Ellesya. Vous êtes radieuse. Je vois que les nuits depuis Blois ont été profitables. Je vous vois rayonner et c'est pour le coup bien plus rassurant.

Il est vrai que la dernière impression qu'elle lui avait laissé était celle d'une personne lasse et fatiguée. Il était désormais légèrement rassuré quand au bien être de son interlocutrice.Puis répondant à son interrogation.

Je vais bien, je vous remercie. Non il n'allait pas dire qu'il se sentait légèrement gêné d'effectuer le remake de la princesse et le crapaud. Large sourire.

Et ne me remerciez pas, tout le plaisir est pour moi. Je suis ravi de vous apportez mes services et puis ne vous avais-je pas dit que je me tenais à votre disposition pour choisir votre présent.

Se tint debout et lui indique deux possibilités. Une main indique un emplacement sur un banc placé à l'ombre d'un acacia. Une autre main l'invitant à faire quelques pas en sa compagnie.

Apparemment, la jeune femme venait de surprendre Feodor au vu de la mine qu'il afficha avant de lui répondre. Elle se trouvait à milles lieues d'imaginer quelle gêne pouvait habiter les pensées de l'orléanais, surtout qu'il lui offrait un sourire lui faisant oublier son ébauche d'interrogation.
A l'invite, elle hésita un instant. Le banc semblant des plus accueillants, mais une promenade aussi courte soit-elle la tentait aussi. Le banc pourrait faire son office plus tard.

Merci. La fatigue s'est estompée mais j'ai du mal à me défaire d'une sensation de faiblesse. Cela me passera. Sinon j'irai consulter Boudicca ou Léanore.

Et puis, rien de plus salvateur que de changer un peu de décor et être en bonne compagnie, n'est-ce pas?

Disant cela, elle initia quelques pas tout en marchant à ses côtés, en profitant parfois pour le regarder, le reste du temps pour découvrir le jardin.

Je désirais parler avec vous de plusieurs choses. Plusieurs demandes en fait.

Toujours la petite crainte de voir ses demandes acceptées juste pour lui complaire à cause de son rang, même lorsqu'elle n'était « que » duchesse, la poussa à préciser comme toujours.

Evidemment, il n'y a pas d'obligation. Faites ce qui vous semblera faisable ou ce qui vous intéressera.

Parcours du regard les environs

Effectivement, nous changeons radicalement de décors et d'atmosphère.

Puis lui souriant avec le regard malicieux

Et quand à la bonne compagnie et bien je puis vous assurez que je le suis. Une Dame et une princesse à mes côtés, je ne peux décidément pas me plaindre.

Sourit puis plus sérieusement

J'espère qu'en ma compagnie vous saurez reprendre quelque force. Je serai heureux d'une telle chose.

Prenant la même direction et calant son pas sur le sien, il lui chuchota.

Ne vous méprenez pas, j'apprécie fort bien Leanore, et de ce que j'ai pu voir de Dame Boudicca, je gage quelle présente les mêmes qualités. Mais entre nous, je serai heureux si vous pouviez éviter de les voir pour un motif autre qu'amical.

Quand vint la demande de Sya, il reprit son sérieux et écouta attentivement. Faussement vexé.

Humm, ai-je l'air d'être quelqu'un qui accepte tout ce qu'on lui demande ? Il faudra que je revois ma façon d'agir.

Petit sourie en coin

Je suis venu avec plaisir et l'esprit libre alors n'hésitez point. Demandez et je vous dirai s'il ressort de mes compétences d'exhausser chacune de vos requêtes.

Il les avait casées ces appellations mondaines ! Au regard malicieux, elle répondit d'un fin sourire en coin sans plus car déjà il continuait. Mais le ton changea. Le regard d'argent quitta la verdure les environnant pour précéder l'avancée de leurs pas sur le chemin apparemment trop peu usité ces derniers temps.
Puis faisant suite aux chuchotis vint la réponse espérée, mais la jeune femme en était restée à ces paroles murmurées.
Sur un ton discret et pensif, elle se résolut à confier ce que peu savait. L'Eusaias était mat et elle ressentait assez de confiance en Feodor pour s'exprimer. Peut-être se trompait-elle. Alors il lui faudrait assumer.

J'aimerais bien les voir pour un événement heureux et pas juste amical.

Boudicca a l'habitude soigner mes blessures d'armes et recevoir mes confidences.
Quant à Léanore, j'ai bénéficié de ses soins le jour du couronnement du précédent roy-élu. Je ne pouvais me résoudre à laisser Lexhor se prêter à cette cérémonie. Ca peut vous paraitre égoïste et honteux, mais je suis fidèle à l'Eglise aristotélicienne romaine et qu'on puisse nommer « sacre » cet événement... Il risquait l'excommunication et j'étais extrêmement accablée pour son âme. Alors j'ai fait en sorte de le garder auprès de moi. Et sachant que mes bras seuls ne pourraient le retenir... je suis tombée malade... Dame Léanore a pris soin de moi. Oh, elle n'était pas de mèche. C'est Lexhor qui l'a fait quérir, ne pouvant croire que j'étais juste fortement indisposée.

Par contre, je n'ai pas pu me tourner vers elles lorsque j'ai perdu l'enfant qui grandissait en mon sein. Ni même vers Lexhor. Me voir malade l'avait tant retourné. Alors le voir souffrir durant tout le temps que cela a duré... Il n'a su qu'après.

Le regard de la jeune femme quitta la terre tassée par d'autres pieds que les siens et remonta vers Feodor.

Pardonnez ces confidences que vous n'avez pas cherché à recevoir. Je suis désolée.

J'ai l'habitude de lécher mes plaies à l'abri de ma tanière et de toujours craindre que les gens ne réagissent vis-à-vis de moi qu'en fonction de mes titres ou de ce qu'ils peuvent obtenir de moi. Depuis que j'ai hérité, j'ai eu l'occasion d'être échaudée et de voir de méprisables comportements qui ne m'auraient pas été donné de voir si je n'avais pas eu ce qui m'a haussé socialement au-dessus de la condition de la plupart des gens.
D'où ma demande sur votre franchise, même si je ne doutais pas d'icelle... Je ne peux m'en empêcher, pour être sûre que ce soit clair.

Ellesya chercha un peu de compréhension à défaut d'approbation.

En fait, il est question d'héritage dans une certaine mesure, dans ma première requête.
Vous m'aviez, je crois, parlé de cob irlandais dans votre élevage.
Il se fait que dans son testament, mon géniteur m'a légué un chien et un palefroi. Le premier a rendu l'âme dans mon enfance, mais la seconde est toujours vivante. Bien âgée, donc elle ne pourra plus pouliner non plus. Je l'ai ménagée car incalculables furent les lieues qu'elle a parcouru avec mon père. Elle se nomme Alloien. J'aurais aimé la savoir entre les mains de gens aimant les chevaux. Non pas juste comme des moyens de transport et des ustensiles de guerre, ou comme marchandise pour le boucher car elle fut honorable et mérite de finir son existence aussi bien que nous le voudrions pour nous-même. Sa vie arrive doucement à son terme.

Elle se doutait qu'elle pourrait passer pour exagérément sensible mais peu importait. Elevée par des Chevaliers de valeur, il lui avait été inculqué le respect profond pour ces nobles animaux qui partageaient leur vie.
Une précision lui vint, à tout hasard. Toujours ce besoin de s'assurer que tout était bien exprimé.

Il est évident qu'il vous sera allouée une somme mensuelle tirée de mes revenus pour toutes les requêtes que vous pourriez accepter.

Chemin faisant, il est des confidences qui sont plus faciles à dire alors même que l'on connait que peu son compagnon ou compagne. Il était à même de comprendre car il l'avait vécu il y a peu. Par contre il ne s'attendait certainement pas à ce que Sya lui révèle ce qui allait venir. Il écouta puis répondit.

Pourquoi cela me paraîtrait-il honteux et égoïste. Etre fidèle est une grande qualité et le rester démontre une grande force morale. Quand à ce que vous avez fait pour votre époux et bien vous n'étiez que guidée par votre amour. Je suppose qu'il n'y a rien de mal dans tout ceci.

Supposition surtout qu'il n'y connait rien dans ce genre de chose. Par contre son regard devint plus sombre et une mélancolie l'envahit. Il ne s'imaginait pas une telle chose. Alors c'est avec une profonde empathie qu'il prit la parole.

Ne soyez surtout pas désolé. Il nous appartient à tous d'être une écoute et une aide pour tout membre des lames. Et je suis honoré de la confiance que vous m'accordez mais profondément peiné du malheur qui vous a accablé. Et je parle avec sincérité.

Fronçant les sourcils.

Je vous comprends parfaitement et soyez assuré qu'il n'y aura que franchise et surtout qu'acceptation ou refus sans autres arrières pensées. De toute manière je ne suis pas à l'aise dans cette pratique que vous décrivez.

Alors il écouta attentivement la première demande.

humm ... Si ça ne vous fais rien. J'aimerai bien que l'on évite de parler argent. Sachez que je ne réclamerai rien, n’attend rien et surtout ce que vous me demandez pour le moment ne mérite pas salaire.
Alloien trouvera parfaitement sa place dans un des box des écuries de votre époux. Et si vous pourvoyez a sa nourriture je me ferai un plaisir de m'en occuper en l'intégrant aux chevaux existants. Et elle aura l'opportunité de revenir libre au sein des prairies d'Auneau.

Il lui sourit

Cela vous convient-il ?

Et tout en continuant leur chemin.

En ce qui me concerne c'est entendu. Vous pouvez passer aux autres requêtes.

Elle souffla juste un « merci » sincèrement soulagé lorsqu'il répondit à ses confidences. Si cela n'effaçait pas le poids de ses responsabilités envers son mari, s'en épancher l'avait toutefois un peu allégé.
En tous points, il l'a rassura. Les prémices d'une relation sont parfois faites de doutes et de tâtonnements. Ils en étaient là, en marchant tranquillement l'un à côté de l'autre.

Cela me convient, oui.

Ils s'accorderaient sûrement sans heurts, passées les mises au point nécessaire comme au sujet des frais.

En fait, avant de continuer, j'aimerai en savoir plus sur les écuries d'Auneau et votre élevage. Si je comprend bien, les infrastructures sont les nôtres. Mais vous me parliez d'un héritage lorsque nous avons parlé à Amboise, je crois. J'avoue ne pas bien m'y retrouver.
J'ai encore certains choses à apprendre.

La curiosité et l'intérêt animaient le regard qui venait de se tourner vers Feodor.

Feodor suivait le pas de Sya et inclina du chef quand celle ci souhaitait en savoir un peu plus sur les écuries d'Auneau. Alors tout en souriant...

Et bien, il y a là plusieurs choses. J'ai bien hérité de mon feu père de quelques chevaux. Il les affectionnait et quand il est mort j'ai tout naturellement continué petit à petit ce qu'il avait commencé.

Petite pause, réfléchit à la suite et enchaîne par ce qu'il croit le plus compréhensible.

Je suis devenu le précepteur de la jeune Aemilia et lors d'un retour en orléanais, sur la place du marché, une leçon d'équitation fut improvisée. S'ensuivit d'autres cours, puis votre époux a eu vent de la chose. Il eu le même étonnement que vous, les mêmes interrogations et il a souhaité deux choses.
La première, acheter un cheval pour la jeune princesse. La seconde, m'offrir la possibilité de m'occuper des écuries d'Auneau.

Il en venait donc au fait.

Finalement, les infrastructures sont bien les vôtres. Elles accueillent quelques chevaux appartenant au Prince et aux Lames. L'un d'entre eux est en ce moment aux écuries royales pour se faire évaluer.

Et a ce rythme, ce n'était plus une évaluation mais un perfectionnement. Mais là était un autre sujet.

Et Lexhor, dans sa grande générosité, m'a permit d'y amener mes propres chevaux étant moi même installé ici au château.

Regarde la femme en face de lui.

Voilà. J'espère avoir répondu de manière la plus compréhensible possible.

La jeune femme écouta, attentive, hochant du chef par moment pour bien marquer qu'elle suivait et comprenait les explications fournies par Feodor.

Merci. Voilà qui m'éclaire tout à fait. Et je sais maintenant avec plus de précisions ce qui vous lie à Aemilia. Je l'apprécie beaucoup mais ne sait comment m'y prendre avec elle, je l'avoue.
Lexhor a beaucoup à m'expliquer et me raconter, alors il va souvent droit au but surtout qu'il manque de temps actuellement. Et puis, il n'est pas omniscient.

Petit sourire jovial pour ponctuer sa remarque. Elle appréciait de découvrir chaque jour de nouvelles histoires et anecdotes sur les uns et les autres, ne sachant que trop bien qu'elle arrivait presque comme un cheveu dans la soupe.

Le jardin n'était pas infini mais une partie du sentier permettait d'en faire le tour, alors ils continuèrent. Plus tard, ils seraient au point de départ. Mais uniquement d'un point de vue spatial.

Je crois que je vais vous expliquer toutes mes autres demandes et projets et nous les détaillerons ensuite car tout se tient peu ou prou.

J'ai moi-même des chevaux, dont un destrier frison de grande qualité dont le géniteur est connu. Il a un descendant prometteur également. Et pour notre mariage, l'un des cadeaux que j'ai fait à mon époux est un jument acquise chez un éleveur en Frise. J'aurais voulu les faire enregistrer auprès des écuries royales car ce sont loin d'être des roncins.
Je désirais également établir un haras à faire reconnaitre sur l'une de mes terres en Touraine. Jusqu'à ce que Lex me parle de vous et, dans les grandes lignes, de votre ouvrage. Alors à défaut de le faire en terre tourangelle, j'ai pensé à Auneau, si l'idée vous plaisait. Cela bénéficierait aux deux Maisons, notamment.

Il sourit a pleine dent quand elle lui parla d'Aemilia. Aux difficultés rencontrées, il rit quelque peu.

Il est vrai que la jeune princesse a quelques moyens de faire perdre la tête à n'importe quel d'entre nous. Maintenant, il va bien vous falloir que vous vous apprivoisiez si je puis m'exprimer ainsi.

Le sujet avait déjà été abordé avec lex alors rien à cacher face à l'épouse bien au contraire.

La jeune princesse doit parfaire son éducation et je crains qu'il me faille avouer toute mes limites dans certains domaines. Je n'ai pas connu d'amour maternel ni paternel et je crains que je sois incapable d'aider la jeune fille à bien se comporter en société. Votre rôle me semble être désormais essentiel pour son éducation.

Alors profitant de la petite expérience dont il avait pu acquérir.

Concernant la jeune Aemilia il vous faut trois choses

Et voilà le jeune homme énumérant le pourquoi du comment amadouer la jeune fille

Quand vous aurez affaire à votre fille assurez vous que son ventre soit plein. Elle aime les animaux également et faire des belles tenues. Votre rôle va être essentiel pour son avenir. Alors soyez espiègle, maligne et aimante. Voilà ce que je peux me permettre de vous donner comme conseils.

Puis après un silence.

oui assurément, je gage qu'à vos côtés la jeune femme puisse s'éclore avec le plus grand éclat. Ce dont je suis incapable de lui donner dorénavant.

Puis vint la question des autres projets. Il haussa les épaules.

Pour faire reconnaître vos chevaux il vous faudra vous armer de patience. Mais c'est possible bien sur et je peux m'en occuper bien évidemment.

Puis vint une autre question

Quand à votre idée de haras je la trouve très bien mais j'y vois deux problèmes. J'ignore les démarches qu'il va me falloir entreprendre pour une telle chose. Je vous demande donc de bien vouloir être indulgente le temps que je me renseigne également de mon côte.

[hrp : désolée du retard]

Pour le haras, j'avais pris connaissance de la charte à l'époque. Et je crois me souvenir qu'il faut un écuyer certifié par les Ecuries royales notamment.
Vous avez tout le temps qu'il vous faut pour étudier la faisabilité et me dire si cela vous intéresse ou non.
Quant à la patience, je peux en faire montre, je vous rassure.

Vous avez dit voir deux problèmes mais je crois que vous ne m'en avez cité qu'un.

Au sujet d'Aemilia, je prend bonne note de vos conseils. J'avoue avoir saisi qu'elle est un petit ventre sur patte car je l'ai déjà vue à l'oeuvre en plein assaut de buffet. Pour les animaux, par contre, je l'ignorais. Je tâcherai de faire bon usage de ces connaissances.

Courte réflexion avant de reprendre la parole.

Je n'ai pas été élevée par mes parents. Mon père a trouvé une mort violente lorsque j'allais atteindre mes 6 ans mais, de toute manière, il n'était jamais là.

Et quand il revenait, il s'enfermait dans son bureau comme un animal, se saoulant et se débattant avec ses fantômes. C'était le souvenir qu'elle avait de lui. Une porte fermée et sa mère désemparée. Etait venue ensuite la haine pour ce défunt et l'envie d'être meilleure que lui.

Quant à ma mère, je ne l'ai presque plus vue non plus après cette époque puisque comme mes ainés, je fus envoyée m'instruire et servir comme page, puis écuyer, un noble proche de notre Maison. Ce fut ce chevalier qui fut finalement à la fois mon père et ma mère.
J'ai grandi dans le sillage d'un cardinal connétable et de ses hommes d'armes. La seule femme de cet univers était l'épouse de l'intendant. C'est elle qui a veillé à m'éduquer en certains domaines.
Ensuite, le seul vrai modèle féminin fut ma Marraine, Ingeburge. Heureusement pour Lexhor, je ne pousse pas le vice à vouloir lui ressembler dorénavant. Elle était différente, avant.

Tout cela pour dire qu'Aemilia est entourée de suffisamment de femmes que pour faire mieux que moi, le jour où elle se rendra compte de l'utilité de tout ça et que l'envie sera bien là de s'épanouir en tant que femme. Oeuvrer à mettre en valeur les gens joue ou jouera également.
Je ferai mon possible pour l'aider en ce sens, soyez-en certain.
Vous continuerez d'être son maître d'armes, n'est ce pas ?

Il écoutait paisiblement. Tous deux avançaient lentement dans ce jardin qui révélait ses charmes petit à petit.
La présence d'un haras pour les deux familles serait fort appréciable et surtout accentuerait encore plus le prestige du couple princier. Il avait effectivement omis de parler du second problème et Sya en avait déjà esquisser les contours.

Le deuxième problème me concerne justement. Je ne suis pas assermenté et il va me falloir suivre une formation je pense afin de pouvoir remplir le cahier des charges. Mais en ce moment je suis en contact pour la monture de Lex avec Dame Elisabeth. Je n'hésiterai pas à lui demander conseils.

Il Sourit à l'illusion du ventre sur pattes. Est attentionné au parcours d'Ellysia. Ne s'attendait pas à autant de confidences et surtout à autant de difficultés rencontrées. Honoré de la confiance accordée, il compatissait aux propos de celle qui partageait son pas.

Puis sans crier garde, Feodor toussa et en faillit s'étouffer. Il avait la manie de visualiser ce dont on lui parlait. Et pour le coup, Sya en réplique d'Ingeburge ??!!! Il imaginait la tête du mari. Et il lui fallu beaucoup de force pour se contenir.

Il ne dit rien de plus s'étant fait déjà remarquer et surtout cela ne le regardait pas.

Le sujet de conversation revint ensuite sur sa protégée.

Je me suis attaché à votre fille, alors je serai ravi de pouvoir continuer à mettre mes services à sa disposition. Ce qu'il vous plaira m'ira parfaitement je puis vous l'assurer. Et si vous êtes toujours d'accord je continuerai à être son maître d'armes.

Ellesya retint un sourire amusé lorsque Feodor sembla avoir quelques difficultés à se ravoir après son propos sur sa Marraine. Et pourtant, cette dernière avait été un modèle jusqu'à ce qu'elle quitte le clergé et semble de moins en moins humaine. Elle avait encore dans son coeur des souvenirs bien moins pesants, infiniment plus chaleureux que les actuels, même si elle parvenait encore à lire l'attention et la bonté dans les gestes et paroles de la danoise, successeur à plus d'un titre de sa mère.

Cela sans vous surprendre peut-être. Et bien, savez vous que lorsque Lexhor me courtisait, un ami m'a fait savoir qu'il était épris de ma Marraine dont il était Maréchal d'Armes encore. En gros, je faisais office de lot de consolation.
Il ne le sait pas, je crois. Je ne sais plus. C'est à elle que j'ai demandé un éclaircissement.

Elle rit tout bas en resongeant à cet épisode et glissa un regard vers celui qui serait probablement bientôt vassal de son époux, et d'elle-même par extension.

Je sais que je n'ai rien à voir dans le fait que vous vous chargiez d'instruire Aemilia dans certains domaines, étant là avant moi. Mais je suis bien contente que cela continue ainsi.

Quant à la charge d'Ecuyer et le reste des projets, je propose que vous penchiez sur ces questions et que l'on travaille ensuite ensemble sur ces dossiers. Je ne tiens pas à ce que tout soit sur vos épaules.

Court instant de réflexion alors qu'un rouge-queue s'envolait du piquet lui servant de promontoire.

Avez vous un lieu de travail à Auneau ou ailleurs où je puis venir m'entretenir de ces dossiers avec vous ?

Elle lui sourit. Feodor est quelque peu soulagé et constate qu'elle ne se formalise pas pour son manque de retenue. Mais il était dit qu'Ellesya n'allait pas arrêter de le surprendre.

Il stoppe et regarde Sya. De grands yeux et une bouche béate font fasse à la princesse.

Combien de temps s'était passé ?!! Il ne sait pas trop bien mais reste toutefois médusé. Il faut dire que pour lui Ingeburge représentait l'inaccessible, un être à ne pas trop s'approcher sous peine de se transformer en glaçon qui par la suite fondrait à un simple regard.

Il déglutit à cette pensée.

Il est vrai que je ne la connais pas comme vous et ignorais tout le bien qu'elle vous a fait. Je ne peux que réviser mon jugement à son égard.

Petite hésitation.

Mais convenez que pour un simple mortel comme moi, elle a un don, celui de nous transporter sur la lune en un seul regard.

Alors quand elle lui parle de Lexhor.

Si je puis me permettre, je ne pense pas qu'Ellesya de la Louveterie d'Amahir puisse être pris pour un lot de consolation. Et je gagerai que le Prince en est persuadé.

Sourit à la jeune épouse du duc et acquiesce du chef.

Votre proposition me convient parfaitement. Et si non je peux vous proposer les écuries d'Auneau. Je m'y suis fait retaper un bureau.

[hrp : argh... quand j'ai la tête ailleurs, il ne faut surtout pas hésiter à me rappeler qu'il y a un rp en cours. Je suis un peu à la ramasse depuis début du mois. Désolée...]

La surprise de Feodor ne la surprit pas vraiment. Peut-être l'importance de celle-ci. Et encore. Qui donc pouvait encore se rappeler de la distante mais encore aimable Cardinale?
Un sourire doux accueillit le compliment de Feodor.

C'est gentil de votre part. Mais pourtant, tous ont des attentes et espoirs différents. La complicité, toute mesurée qu'elle puisse être avec ma marraine, suffisait à me faire douter quant aux motivations d'un homme que je ne connaissais encore que peu. Mais depuis, je me suis en effet bien rendue compte de la sincérité de ses sentiments et surtout qu'il ne saurait trouver son bonheur avec une telle femme malgré toutes les qualités qu'elle peut avoir.

Ce constat apparut avec le temps avait terminé d'éteindre les braises de son inquiétude, frôlant à l'époque avec une certaine jalousie d'autant plus vite allumée qu'elle-même était assez sévère sur sa propre valeur.

Elle fait cet effet à l'immense majorité des gens... ce que vous décriviez. Je n'ai jamais eu à la subir car malgré toutes les distances et défenses, je perçois toujours derrière son masque son affection à mon égard. Mais cessons de parler d'elle. A trop l'invoquer, elle pourrait apparaître!

Ce fut lancé joyeusement. Avant d'enchaîner.

Pour le bureau, c'est noté. J'y ferai un tour dès que vous m'y convierez, lorsque vous en saurez plus sur les points abordés et toujours flous.

Petite hésitation car il n'est jamais aisé de demander ce qu'on a pu vous proposer comme présent. Mais elle n'allait pas non plus lui tenir la jambe éternellement, alors...

Est-ce que vous auriez encore le temps de me présenter l'une ou l'autre monture qui vous semblerait adaptée à ma personne ? De préférence un destrier car c'est là que réside mon plus grand besoin. Mais sinon un palefroi... A moins que vous ne me destiniez un limonier?

La taquinerie anima ses traits d'un sourire sans ombre alors qu'elle était toujours arrêtée près de Feodor, attendant sa réponse pour la suite de leur rencontre.

(Aucun problème et pour la prochaine fois je n'hésiterai pas du coup.)

Oui il est vrai que si elle venait à apparaître je risquerai d'être fort bien embarrassé.

Sourit. La chose était entendue non sur la marraine mais bien sur la volonté commune d'élever de nulle part un haras sur les terres princières.

Je dois me rendre aux écuries royales pour le certificat d'Arod Stewart. J'en profiterai pour poser quelques questions et engagerai les démarches.

Puis elle l'interrogea sur une monture. Il avait une vague idée mais fallait-il qu'elle puisse définir un peu plus précisément ce qu'elle désirait.

Un limonier ? Grimace Plutôt être déshonoré que de vous laisser prendre une telle monture.

Sourit à une idée. Pour vous, un espagnol. Un genet d'Espagne. Petite hésitation Ou alors, mais je n'en ai point pour le moment, un Turkoman. Regarde Sya

Mais le genet d'Espagne est racé, prestigieux, noble, de tempérament calme. Vous seriez magnifique sur son dos.

Songeur

Un palefroi ? vous pouvez bien sur mais j'avouerai une légère déception à ne pas vous voir sur un cheval prestigieux.

Regarde la princesse. Vous souhaitez une monture mais peut être devriez vous me dire ce que vous compter faire avec.

Ellesya sourit en écoutant Feodor, réjouie autant par le fond de son propos que par son attitude sérieuse mais où la passion animait sa voix sans peut-être qu'il ne s'en rende compte. Il lui ferait adopter n'importe quelle monture présentée ainsi mais il lui fallait préciser à la Lame son besoin.

Certains aiment les chevaux destinés aux parades. Un compagnon à la belle allure mais au pied peu fiable ou faible ne m'intéresse guère. Je voyage beaucoup, je chasse parfois, je joute régulièrement tout comme j'ai opté pour une voie qui m'amènera plus régulièrement encore sur les champs de bataille.

Souris est un bon cheval de selle et Carnage un destrier qui m'est devenu un vrai compagnon. Mais je ne puis compter que sur lui, ce serait une mauvaise décision si jamais... il mourait sous moi dans les prochaines années.
A la Licorne, il m'a été conseillé, avec justesse, de m'assurer la présence d'un second cheval. Mais j'ai rechigné pour l'instant à rechercher ce nouveau compagnon de guerre. Voilà où est mon besoin et la place importante à prendre par l'un des enfants d'Epona.

Courte réflexion avant de préciser tout en cherchant à lire sur le visage de Feodor les pensées que ses paroles pouvaient avoir causé.

Un destrier n'est pas une exigence, mais c'est ce qui m'accompagnera le plus souvent.

Feodor écoutait attentivement Sya.

Avec le genet d'espagne vous trouverez légèreté et maniabilité ce qui en fait une monture de guerre appréciée également. Maintenant tout dépend de la manière dont vous combattez et voyagez. Il est vrai qu'avec de lourdes armures, il risque de ne pas tenir la distance.

Petit silence

Je vois deux possibilités, un croisement et comme cela vous garder les qualités de l'espagnol ou bien s'orienter vers une autre race

Réfléchit

Peut être l'Irish Hobby qui est très prisé pour la guerre avec des qualités semblables au genet ou bien se tourner vers un cob ou bien évidemement un frison

Sourit

Mais je ne vous vois pas avec une grosse armure.

Attentive à toutes les indications de Feodor, un léger rire s'éleva sur la conclusion de celui-ci.

Ne vous fiez pas à la tournure de mes manières ou de ma vesture.
Je ne suis pas gracile même si je ne suis pas ... grossière et j'ai une épée dans les mains depuis l'âge de six printemps. En bois à cet âge-là, je vous rassure. Quant aux armures, j'en avais déjà une à ma taille dès que mon tuteur, qui était maître forgeron, m'a trouvé suffisamment entraînée que pour ne plus avoir à l'adouber lui.

Quelques pas accompagnés d'explications.

Je suis issue d'un monde de Chevaliers. Hormis lors de la guerre du Ponant où je fus affectée à la cavalerie légère de Falco - puisse le Sans Nom nous délivrer de sa présence - et non avec mes pairs, j'ai toujours combattu comme il sied à mon rang et à mon éducation. En harnois plain.

Ses mains dégantées furent présentées paumes vers le ciel et les callosités n'étaient point celles du travail d'aiguille. Ce ne dura qu'un instant et elle les rabaissa. Quant à son corps véritablement ravagé sur un flanc et meurtri à maints autres endroits, seul son époux et Jean -qui était tombé avec elle à Bourges- connaissaient l'étendue des meurtrissures qui la faisait encore parfois souffrir. Elle hésita puis se ravisa, si elle démarrait, le pauvre en aurait pour la journée à l'écouter. Déjà que là, cela faisait un moment qu'elle lui tenait la jambe !

J'ai le sentiment de passer à côté de quelque chose vu la manière dont vous m'avez vanté le genet mais je ne puis me laisser tenter si c'est pour finalement avoir le choix entre l'utiliser à mauvais escient ou le laisser trop souvent aux écuries tout en devant acquérir une autre monture en sus.

J'ai toujours aimé les frisons car, d'une part, c'étaient les chevaux qu'avaient l'homme qui m'a élevée et c'est un poulain de cette race qu'il m'a légué et qui m'accompagne dorénavant. D'autre part, les armes de ma famille sont de sable aux loups d'argent. Et tel cheval carapaçonné de jais... je trouve cela...

Inspire profondément sans trouver le terme adéquat. Les armes de sa Maison étant une grande fierté pour elle, l'identité pour laquelle elle se battait depuis que ses prédécesseurs étaient mats.
Revenant vers l'Ecuyer d'Auneau.

Mes couleurs me rendent fière et hardie, elles m'insufflent courage et volonté. C'est peut-être pour cela que, pour la guerre et la lice, je ne m'imagine pas avec une monture qui ne fasse un avec elles et moi.

Cela peut vous sembler ridicule ou une lubie superficielle, je le comprendrai.

Toutefois je serai heureuse aussi de mieux connaître, au delà de l'animal, une autre race avec ses qualités propres mais en sachant que...
Il me faudrait idéalement une monture robuste et fiable, qui ne s'effarouche pas vite, à la robe sombre - sans besoin qu'elle soit noire -.

Ensuite, il faudrait encore qu'elle s'accorde avec le cheval que Feodor pourrait l'aider à choisir mais sur ce point, elle n'était pas inquiète. Elle sentait que le futur Seigneur avait la sensibilité nécessaire pour guider le choix et elle avait la patience et le respect indispensables pour se lier avec celui ou celle dont sa vie pourrait dépendre parfois, et vice versa.

J'ai confiance en vous, vous savez.

Et cette confiance ne se limitait pas à ses connaissances du monde équestre mais elle n'en précisa rien.

Pas gracile ?!!! Il est vrai qu'il ne s'était jamais posé la question. D'ailleurs bien lui avait pris. Gracile ou pas gracile ? Question à laquelle il ne fallait pas répondre. D'ailleurs à partir du moment où la question était soulevée, l'homme avait perdu. Et là Feodor sans s'en rendre compte venait de glisser sur un terrain assez périlleux pour rester en équilibre. Il rougit légèrement. Que dire, que dire ... oui que dire ? Rien ?!!

Sans vous offensez et avec tout le respect que je vous dois, permettez moi de vous trouver gracile.

Bon l'affaire est entendue et passez vite à autre chose.

Mais cela ne veut pas dire que je sous estime vos capacités guerrières bien au contraire. j'ignorai effectivement votre parcours mais je n'osai imaginé autre éducation que celle dont vous décrivez. Et puis je gagerai que derrière votre douceur se cache une personne capable de provoquer une rencontre entre mon séant et le sol.

Sourit. Puis quand Sya prononça le nom de Falco, son regard devint plus curieux. Il en avait beaucoup entendu parlé et ignorai qu'une telle princesse puisse avoir côtoyée un acolyte de la bête sans nom. Il ne dits mots se contentant d'écouter.

Vous ne passerez à côté de rien du tout. Il vous faut une monture en laquelle vous puissiez avoir confiance. Et puis, les traditions se doivent d'être respectées. Je vous assure que cela ne me fait pas sourire ou ne provoque en moi aucune moquerie. Je comprends parfaitement même si j'ignore ce que cela peut être pour ne pas l'avoir vécu.

Réfléchit un instant.

Guerroyer et jouter l'esprit libre est essentiel. Créer un environnement où nous nous accrochons à la vie avec tout ce qui peut nous lier au souvenir des êtres chers, trouver la force en pensant à eux et aux valeurs inculqués voilà des notions importantes. Ce sera donc un frison. Il doit en être ainsi.

Quand aux autres races et bien nous aurons le temps d'y penser plus tard et après de nombreux essais. Laissons le temps vous convaincre. En attendant il va vous falloir faire un choix et voir quel frison va lier son destin à la louve.

Rit

...

Et il s'interrompit net quand Sya lui fit un présent. Pas matériel. Non, un bien plus précieux.

Vos paroles me touchent profondément et m'honorent. En ce qui me concerne, je vous suivrai les yeux fermés.

L'affirmation de Feodor lui tira un léger sourire. Elle n'avait pas attendu une réponse sur ce point mais, par bonheur, il les tira d'embarras en revenant au sujet principal de leur rencontre.
Sagement, Ellesya l'écouta, sourit à son rire puis rougit à ses dernières paroles. Non point qu'elle eut vu en ceux-ci une quelconque ambiguïté mais parce qu'elle était confondue par ce qu'à son tour il lui offrait.
Le regard d'acier se plissa un peu. Puis après une longue seconde, sa dextre se posa sur son coeur (à elle, évidemment) et la Walkyrie de Tyr se fendit d'un salut chargé de respect et de cette affection naissante qui allait certainement perdurer longtemps.

Je n'attend cela de personne, ni ne le demande. Mais je suis honorée.
Je n'ai pas le sentiment d'être une pièce rapportée avec vous, Feodor.

La dernière phrase avait été presque soufflée mais la jeune femme ne laissa pas la possibilité à son partenaire de balade la possibilité de répondre. Elle enchaina avec un enthousiasme un peu forcé pour faire revenir le naturel.

Pensez-vous avoir ma perle rare icelieu ou avez-vous besoin de temps?

Les nuages étaient déjà passés, ne restait que la question et la limpidité.

Et si nous devons piéter jusqu'aux écuries, accepterez-vous de me parler un peu plus de vous ?
Pour faire bonne mesure avec toutes ces révélations que vous n'avez pas demandées!

Pointe de taquinerie pour s'excuser de sa curiosité.

Il s'arrêta net pour regarder avec de grands yeux Sya. Que fait-elle ? Non !!! Veut l'arrêter mais s'y prend trop tard. A lui de rosir. Cela devenait un petit jeu entre les deux.

Quand à son allusion de pièce rapportée il l'occulta n'ayant jamais songé à telle chose.

Et bien le plus simple est d'aller constater par vous même si vous trouver votre bonheur.
En cas contraire, je m'efforcerai de trouver de quoi vous satisfaire.

Tend le bras et l'invite à prendre la direction des écuries. Tout en marchant à ses côtés, elle le surprend en lui demandant de parler de lui. Il l'a regarde du coin de l'oeil. Sourit légèrement mais un peu gêné.

Et bien que souhaitez vous savoir ? Il me semble que Lexhor a du vous dire bien des choses déjà. Je ne vois pas ce que je pourrai rajouter. Dites moi, je m'efforcerai de rendre vos confidences si je le peux.

Rit.

La proposition de Feodor lui agréa. Elle ne se fit donc pas prier pour lui emboîter le pas. Par contre, pour se lancer dans un interrogatoire, la voilà moins hardie. Recevoir des récits était une chose. Se poser en inquisitrice sans connaître les limites acceptées par l'autre était un tout autre souci. Au moins, il riait de bon coeur apparemment. Elle-même sourit mais conserva le silence quelques instants.

Quels sont les caractères que vous appréciez le plus chez la gent chevaline?

Bizarre sa question ? Mais non ! Tout à fait a propos vu le thème du jour. Et cela la renseignerait de toute manière sur lui. Peut-être même trouverait-elle de quoi rebondir pour satisfaire sa curiosité!

Il regarde la princesse. Il ne s'attendait pas à une telle question.

Et bien, difficile de répondre à cela. J'ai une grande attirance pour les chevaux puissants et courageux même s'ils venaient à être fougueux voire même trop. J'aime cette sensation d'avoir une telle monture à mes côtés lorsque je joute ou guerroie.

Réfléchit.

Mais j'avoue que si je venais à avoir un compagnon de vie ce serait un sang chaud, un turkoman au tempérament plus calme et de bonne volonté.

Sourit

Avec une robe noire réglisse par contre. Bien soyeuse.

Silence. Ils commençaient à apercevoir les écuries. Mais Feodor bifurqua légèrement à gauche. Ils les avaient mis en pleine prairie.

Voyez nous pouvons commencer a voir quelques frisons au loin.

tend le doigt en leur direction

Ces deux là sont jeunes, braves, courageux mais il faudra savoir les canaliser pour exploiter au mieux leurs qualités

Celui-ci est certes le plus sombre mais sa force est incontestable et son tempérament est sans faille j'en suis persuadé. Dressez le et il vous sera fidèle et ne reculera jamais.

Son regard devient plus doux

Cette demoiselle là est aimable, serviable par contre très sensible. Elle aura besoin de beaucoup d'amour et de tendresse. Rassurée elle vous sera d'une fidèle à toute épreuve.

La petite capricieuse que vous voyez là par contre aime qu'on la regarde. Réclamera toute votre attention. Mais attention une fois flattée elle voudra tout donner pour satisfaire son audience.

Lui possède un caractère en or. Fier mais dévoué et puissant. Il ne faut pas le vexer par contre.

Et le dernier au loin près des écuries l'élégant. Puissant également, il est calme, obéissant. Nécessite peut être de le booster un peu.

Regarde Sya

Voilà je pense avoir fait le tour. Mais rapprochons nous, vous vous rendrez compte par vous même.

» Allô le Très Haut ? Ici, vot'Blonde
» C'est No-noël, et ce soir l'essentiel, c'est de regarder là-haut !
» Où allez vous ?
» Vous cherchez un médecin Vostre Grasce?