[Tente d'Organisation] Sa Grandeur Deedlitt

Située au centre du campement, cette vaste tente constitue les quartiers du juge diseur durant toute la durée des joutes d'Alluyes. Lexhor y mena donc la Comtesse afin qu'elle puisse s'y installer convenablement.

Arrivant, les bras chargés de parchemin de noblesse et d'attestation de médicastre. Une table et un confortable siège était là, cela tombait bien, il allait falloir s'asseoir et tout ranger correctement. Posant tout cela sur la table, elle remercia de le Duc pour son hospitalier.

Merci votre grâce pour cela, je vais en faire bonne usage.

Messages : 64 Date d'inscription : 19/05/2010

[Quand l'accent d'Oc s'invite - Première partie]

La nouvelle avait parcouru le royaume. Elle avait sillonné le centre, s'était subrepticement faufilée dans les granites des arides plateaux de la Margeride, jusqu'à se laisser choir dans la Haute-Vallée du Lot. Là, elle ne fut pas longue à s'épanouir jusqu'au Castel du Tournel, la forteresse réputée imprenable du Vicomte d'Euphor. Alors que son fidèle intendant et serviteur lui rapportait la nouvelle...

Grogne bleu ! Voilà l'occasion rêvée de rendre une visite à ce cher Lex. C'est pour quand ?

Le vingt-neuvième jour de juillet, Monseigneur.

Fichtre... laissa échapper le Mendois qui se perdit en réflexion un instant. Bien, il n'y a pas de temps à perdre Joan. Rends-toi immédiatement au Duché d'Alluyes et tâche de m'inscrire aux joutes. Insiste bien sur le fait que la nouvelle nous est parvenue tardivement, si un problème de délai se pose.

Bien Monseigneur.

[Quand l'accent d'Oc s'invite - Deuxième partie]

Bon gré, mal gré. Joan avait rejoint Alluyes. Il lui avait fallu plusieurs jours. En voyant, les premières toiles de campement déjà dressées, il s'abandonna à un grand soupir. Trop tard sans doute. Tout ce voyage pour rien... enfin si... pour avoir l'air ridicule et pour se faire sermonner à son retour. Le pas lourd, il approcha de la première personne en livrée qu'il aperçut pour se renseigner plus avant sur le responsable auquel il devait s'adresser. Fort de ce précieux renseignement, après plusieurs tentatives infructueuses auprès de ces "nordistes ignorants" - oui, son humeur était devenue sombre et dans ces cas-là, les râleries et autres persiflages silencieux ne lui étaient pas étrangers - il parvint près de la tente qu'on lui avait désignée. Un coup d'oeil discret à l'intérieur lui indiqua la présence de deux personnes de haut rang. Il frotta ses vêtements cherchant à les désaccoupler de la poussière et s'immisça au-dedans comme un cheveu sur la soupe.

Il s'inclina prestement. Et sans relever le regard en signe de respect, il fit résonner l'Oc de son accent. Donà, Sénher, veuillez pardonner mes manières cavalières. Je me présente, Joan, serviteur de la maison d'Euphor. Souffririez-vous que je vous dérange quelques instants ?

Elle qui venait de s'asseoir et de se mettre dans les parchemins leva la tête.

Oui messire, le bonjour. Je suis la Comtesse Deedlitt de Cassel d'Ailhaud, juge diseur de ces joutes. Je vous en pris entrez installez vous et dites moi en quoi je puis vous être utile?

Messages : 64 Date d'inscription : 19/05/2010

Le serviteur demeura debout.

Je n'oserai vous prendre trop de votre temps, Comtessà. Mon maître le Vicomte du Tournel m'a envoyé afin de l'inscrire aux joutes. J'ignore si le délai est déjà dépassé, mais il de mon devoir de vous remettre ce parchemin où vous trouverez toutes les informations nécessaires et d'attendre votre réponse.

Il approcha alors et tendit le parchemin scellé de la main même du feudataire languedocien.

Elle prit plume et encrier.

Très bien messire, remettez moi ce parchemin, que je puisse prendre note et vérifier tout ce qui doit l'être. Du reste non il n'est pas trop tard, aussi je me ferai un plaisir d'inscrire votre maître le vicomte du Tournel. En échange de ceci, je vous donnerai missive confirmant son inscription.

Elle agrémenta ses paroles d'un sourire, juge diseur d'accord, mais austère pour autant.

Invité

[ Départ pour Alluyes ]

En passant à la hérauderie pour prendre des nouvelles de son projet, Jake était passé devant le panneau d’affichage annonçant de nouvelles joutes que Sa Grâce Lexhor organisait sur ses terres pour fêter son départ en voyage de noces. Jake avait aussitôt prit un velin et sa plume pour envoyer missive à l’organisatrice Deedlit. Un coursier parti directement à sa rencontre.

En attendant, Jake rentra à Poitiers pour chercher ses effets personnels pour les joutes. Des joutes … voilà une occasion de se changer les idées après les événements de ces derniers jours. Pendant qu’il écrivit une lettre à sa sœur Emilie pour la prévenir de son départ, ses domestiques préparèrent la voiture pour le voyage. Il embrassa son fils et monta dans la voiture accompagnée de son amie Isabeau.

La voiture quitta la capitale poitevine, évitant de passer par l’Anjou, devenue un duché bien dangereux par les temps qui court. Il traversa la Touraine, pour enfin arrivé sur le territoire Orléanais, duché qu’il affectionnait pour avoir de bon souvenir. La nostalgie vient alors submerger les pensées du Seigneur.

[ Alluyes ]

Le cocher amenait la voiture, traversait, champs, plaine et le Loire, empruntant les routes, tentant de terres, tantôt pavées, d’ancienne voie romaine. Jake était secoué à passer sur les cailloux et autres nids poule, tout en discutant avec Isabeau. Elle lui parlait de son idylle naissante avec Boniface. Ils échangèrent aussi des confidences sur leur histoire d’amour.

La voiture s’arrêta enfin devant les gardes. Jake espérait bien qu’il les laisse passer. Mais il fallait s’annoncer. Le cocher le fit à sa place.

- Messers, Adhisath … Veuillez prendre note que mon maître, Jake de Valombre, Sehner oc Marciac, vient participer aux joutes à l’occasion des festivités organisées par Sa Grâce Lexhor.

Une fois sur le campement, le cocher vient ouvrir la portière frappée d’une rose de jardin d’argent. Le seigneur en sortit et se dirigea de suite vers la tente de l’organisatrice pour prendre son inscription. Entre temps, il avait reçu réponse à sa missive, lors d’un passage dans une auberge de relais.

Il pénétra dans la tête et vient attendre son tour, et une fois qu’il pouvait parler, il inclina légèrement la tête devant la dame qui était installée devant lui.

« Bonjour, êtes-vous bien Sa Grandeur Deedlitt ? »

Et une fois avoir obtenu réponse, il enchaîna.

« Je suis Jake de Valombre, j’ai fait un long voyage et j’ose espérer que j’arrive juste à temps pour m’inscrire. Comme demandé, voici mon blason et mon état de santé (par MP). Comme vous le constater, je suis en bonne forme pour les joutes. »

Il parlait d’une voix calme et posée avec un léger accent du sud. Il avait un sourire franc aux lèvres attendant une réponse de la dame.

Alors qu'elle était entrain de prendre note de l'inscription du Vicomte du Tournel, un autre homme arriva et se présenta à elle.
A la question qui lui demandait si elle était elle même, elle acquiesça d'un signe de la tête et reprit.

Ah oui ! C'est vous j'avais reçu une missive me demandant ce dont il fallait s'enquérir pour les joutes. Je suis fort aise de vous voir et enchantée de vous rencontrer. Vous pouvez bien sur vous considérez comme inscrit cela va de soit, je vous souhaite la bienvenue au nom de nos hôtes et un bon tournoi messire.

La tente d'organisation ! Bon au moins celle-çi on ne pouvait pas la rater ! Un peu plus grande que celle de Theran quand même !

Le Seigneur de Montiron fit signe au conducteur de charette de s'arreter à quelques pas du mur de toile. Lui, réajustant sa coiffure, il souleva la fine étoffe et pénétra à l'intérieur de la tente.
Il reconnu la Comtesse pour l'avoir croisée quelques fois dans son jeune temps au Saint Esprit mais pas l'homme qui se trouvait devant-elle.
Il toussota.

Bonjour, excusez-moi votre Grandeur - Messire.
Il s'inclina, devant elle, puis devant le Sire.

Je suis Theran de Terrail, le Seigneur de Montiron... Je me permets de venir vous voir, car Keridil, m'a informé qu'il était possible que je décharge une partie de mes bagages dans votre tente... En fait il s'agit de quelques plats et boissons que j'ai ramené de ma province : l'Armagnac et les Comminges.
Vous comprendrez que je ne peux me permettre de laisser ces précieuses denrées dans ma tente... je crains que mes hommes leurs fassent crier grâce assez vite.

Il s'autorisa un sourire.

Elle plissa les yeux en même temps qu'elle répondait par un poli signe de la tête... Ce visage lui disait quelque chose, et quand il se présenta, le nom résonna dans sa mémoire .... Mais bien sur !

Le bonjour messire.

Puis un sourire quand il énonça le problème. Si l'écuyer de la maitresse des lieux avaient donné son feu vert, aucune raison de refuser. Ce n'était pas chez elle après tout.

Hé bien qu'il en soit ainsi, je vous laissez disposer vos affaires comme vous le souhaitez, du moment que mon bureau et mon plumier son toujours accessible tout va bien. Du reste je vous laisserai dire à la garde qui a droit d'entrer chercher quelque chose ou pas.

Invité

C’était bien la dame qu’il cherchait. Il ne s’était donc pas trompé. Jake s’était présenté à la dame et lui annonça qu’il avait bien reçu sa missive et que son inscription était validée. Elle lui souhaita un bon tournoi et la bienvenue. La comtesse était courtoise et polie. Il rétorqua à son tour.

« Je vous remercie Votre Grandeur … »

Il inclina la tête en guise de respect puis se retourna alors qu’un autre noble entra dans la tête. Jake inclina de nouveau la tête et sorti de la tente se dirigeant vers son bivouac qu’Isabeau et son cocher avait du installer pendant ce temps.

Laisser le bureau et le plumier accessibles ? Ha... Alors ça n'allait pas être à Theran de faire le rangement lui même... Sinon la Comtesse risquerait de se retrouver perdue au milieu de tonneaux d'Armagnac, de Gaillac, de Fronton et de sacs de foie gras, saucisses, truffes etc.

Il remercia la Comtesse, et sortit de la tente. Il héla ensuite les 4 hommes venus avec lui qui descendirent de la charrette et commencèrent à amener un à un les sacs et tonneaux dans la tente. Son valet venait justement d'arriver. Il annonca à Theran que la tente était montée.
Un tâche terminée, il se vit attribuer une nouvelle : celle d'entreposer tout le fourbi sudiste dans la tente de Deedlit, sans occasionner trop de dommages et géner les déplacements.

Le jeune valet trouva un coin, au nord-est de la tente, et entreprit d'y faire faire déposer le contenu de la charette. Une fois ceci terminé - après une bonne dizaine de minutes d'halètements, de soupirs et de grognements de la part des hommes croulant sous le poid de leurs charges - Theran inspecta le tout.

S'autorisant un sourire, il se tourna vers Deedlit

Ma Dame, j'espère que nous vous avons dérangé le moins possible. Normalement vous devriez avoir accès à toutes les parties de votre tente ; si ce n'est pas le cas, mandez-moi, je pense que mes hommes serons ravi de vous débarasser du surplus génant.
Pour ce qui est de l'accès, il serait bon que seul mon valet y soit autorisé ainsi que bien sur Keridil comme étant l'écuyer des maistres de maison, le Duc et la Duchesse, le personnel des cuisines d'Alluyes, moi-même et bien entendu, votre personne. Je vous remercie encore d'avoir acceptée ma demande.

Il s'inclina devant le Comtesse. Puis quitta la tente. Au moment où il sortit il se retourna et son sourire s'agrandit.

Ho bien sur j'oubliais. Si votre palais avait des envies de douceur, n'hésitez pas à vous servir - dans la limite du raisonnable bien entendu.

Son bref éclat de rire partit comme un joyeux et doux aboiement. Il repoussa une de ses longues et bouclées mèches noires et quitta la tente, le sourire aux lèvres.

Elle salua le départ du Sire de Valombre, tandis que les valets de Montiron oeuvraient. Une fois tout mit en place, elle étira ses bras dans toutes les directions possibles, se retourna, se leva et s'assied. Puis elle hocha la tête avec le sourire.

J'accède à tout ce qu'il me faut, tout va pour le mieux.

Puis un autre sourire quand le seigneur lui proposa de se servir.

Je vous remercie pour cette offre très courtoise, que je n'honorerai qu'en votre présence. Aussi quand vous en aurez le temps et l'envie je partagerai quelques victuailles de votre choix en votre compagnie.

Oui quand même, se servir dans les présents pour les hôtes sans la personne qui les offre. Puis elle se sentais suffisamment à l'aise pour rajouter.

Ainsi vous pourrez vérifiez par vous même la consommation.

Elle étouffa un petit rire et fît signe de la main à la sortie du seigneur.

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